SlideShare una empresa de Scribd logo
1 de 41
LIVRE BLANC
Risque de Crédit
Mise en Place d’un Système
de Notations Internes
Contexte Tunisien
Page | 1
SOMMAIRE
1. INTRODUCTION 5
2. LA GESTION DES RISQUES BANCAIRES : CONTEXTE TUNISIEN 6
2.1. CADRE REGLEMENTAIRE 6
2.1.1. ADOPTER LES NORMES BALOISES : UNE APPROCHE GRADUEE DE LA BCT 6
2.1.2. LE CONTROLE INTERNE AU CENTRE DE LA REFORME REGLEMENTAIRE 7
2.1.3. RISQUE ET GOUVERNANCE 8
2.1.4. VERS UN SYSTEME DE NOTATION DES CONTREPARTIES A FIN DECEMBRE 2017 9
2.2. UNE GESTION STATIQUE DU RISQUE 10
3. PRESENTATION GENERALE D’UN SYSTEME DE NOTATION 13
3.1. DEFINITION D’UN SYSTEME DE NOTATIONS INTERNES 13
3.2. AVANTAGES DE LA MISE EN PLACE D’UN SYSTEME DE NOTATIONS INTERNES 13
3.3. TYPE DE MODELES DE NOTATIONS INTERNES 14
3.3.1. MODELES A DIRE D’EXPERTS 14
3.3.2. MODELES STATISTIQUES 15
3.3.3. MODELES HYBRIDES (UN MIX DES DEUX MODELES) 16
3.4. PREREQUIS POUR LA MISE EN PLACE D’UN SYSTEME DE NOTATIONS INTERNES 17
3.4.1. CARTOGRAPHIE DU PORTEFEUILLE 17
3.4.2. UNE SOLUTION INFORMATIQUE DE NOTATIONS INTERNES 17
3.4.3. DEVELOPPEMENT DES MODELES DE NOTATIONS INTERNES 17
3.5. IMPORTANCE DE LA NOTATION DANS LE PROCESSUS DE CREDIT DES BANQUES 19
3.5.1. RATIONALISATION DE LA DECISION D’OCTROI DU CREDIT 19
3.5.2. TARIFICATION DU CREDIT 19
3.5.3. SUIVI PERMANANT DES CLIENTS 21
3.5.4. VERS UNE OPTIMISATION DU CALCUL DES FONDS PROPRES 21
4. DEMARCHE DE MISE EN PLACE D’UN MODELE DE NOTATION 24
Page | 2
4.1. COLLECTE ET NETTOYAGE DES DONNEES 24
4.2. SELECTION DES DONNEES 24
4.2.1. ANALYSE DES DONNEES 24
4.2.2. TRAITEMENT DES DONNEES 25
4.3. MODELISATION 25
4.3.1. CHOIX DE LA TECHNIQUE DE MODELISATION 25
4.3.2. ESTIMATION DES PARAMETRES DES MODELES 25
4.3.3. ÉVALUATION DU MODELE 25
4.4. CALIBRATION DU MODELE 25
4.5. VALIDATION DU SYSTEME DE NOTATIONS INTERNES 25
4.5.1. VALIDATION QUANTITATIVE 26
4.5.2. VALIDATION QUALITATIVE 26
5. COMMENT TARGA PEUT VOUS AIDER 27
5.1. LA DEFINITION DE LA FEUILLE DE ROUTE DU PROJET 27
5.2. ETATS DES LIEUX ET ANALYSE DES ECARTS. 27
5.3. ASSISTANCE A LA MISE EN PLACE D’UN SYSTEME DE NOTATIONS INTERNES 27
5.4. L’INTEGRATION DE LA SOLUTION DE NOTATIONS INTERNES ANADEFI 27
5.5. DOCUMENTATION DU SYSTEME DE NOTATIONS INTERNES 28
5.6. MODELISATION STATISTIQUE 29
5.7. GOUVERNANCE ET GESTION DES RISQUES 29
6. CONCLUSION 30
7. ANNEXES 31
7.1. PRESENTATION TARGA CONSULT. 31
7.1.1. NOS SECTEURS D’ACTIVITES 32
7.1.2. NOS PARTENAIRES 32
7.1.3. MISSIONS 33
7.1.4. NOS REFERENCES 33
Page | 3
7.2. PRESENTATION DE ANADEFI BANQUES 35
7.2.1. PRESENTATION DE L’EDITEUR OR SYSTEM 35
7.2.2. DESCRIPTION D’ANADEFI BANQUES 36
7.2.3. LES BENEFICES D’ANADEFI BANQUES 36
7.2.4. LES FONCTIONNALITES 37
7.2.5. PRESENTATION DES MODULES D’ANADEFI BANQUES 37
Page | 4
Sommaire
Ce livre blanc s’intéresse tout d’abord à la compréhension du paysage bancaire tunisien
en termes de gestion du risque de crédit et de réglementation associée.
Il présente ensuite l’intérêt de l’adoption d’un système de notation interne en détaillant
les avantages, les variantes et les préalables nécessaires et propose à la fin une démarche
pratique de mise en place d’un tel système.
Mots clés : Système de notations internes, gestion des risques, règlementation bancaire,
Risque de Crédit, Risque de Contrepartie, Réglementation Bancaire, Tunisie.
Targa Consult
Z.I Le Kram Immeuble Net Glass-3ème étage-le Kram 2015-Tunisie
Tel : +216 31 35 29 00 / Fax :+216 31 35 29 01
Web : http://www.targa-consult.com
Email: contact@targa-consult.com
Page | 5
1. Introduction
L’activité d’une entreprise est exposée à différents risques de nature multiples et
d’ampleurs variables. Et c’est sur la bonne maitrise de ces aléas que se tissent les stratégies
optimales de la société pour assurer sa survie et stabilité voire même sa croissance.
Dans le secteur bancaire, le risque représente la dimension la plus importante sur lequel
repose l’activité de l’établissement de crédit et qui génère la partie prépondérante de ses profits.
Néanmoins, il est crucial de bien gérer cette dimension vu les conséquences dévastatrices que
peuvent engendrer des prises de position démesurées sur la banque en particulier et sur toute
l’économie en globalité.
C’est dans le but de maintenir la stabilité et la solvabilité du système bancaire, que sont
instaurées, revues et améliorées plusieurs réglementations prudentielles et méthodes de gestion
des risques.
Dans le présent papier, on va étayer en premier lieu le contexte tunisien en termes de
réglementation et de gestion des risques. Ensuite, on procèdera à la présentation du système de
notations internes (SNI) : définition et avantages. Nous détaillerons par la suite le processus de
mise en place d’un tel système.
Page | 6
2. La gestion des risques bancaires : Contexte tunisien
2.1.Cadre réglementaire
2.1.1. Adopter les normes baloises : une approche graduée de la BCT
Le régulateur tunisien s’est donné pour objectif de mettre en place les mécanismes de
Bâle II (http://www.bis.org) au cours des prochaines années. Cet accord formulé en 2004 est
un dispositif prudentiel destiné à mieux appréhender les risques bancaires et repose sur 3
principaux piliers à savoir :
 Pilier 1 : les conditions requises pour l’allocation du capital et la détermination des seuils
minimums en capital,
 Pilier 2 : la surveillance par les autorités prudentielles, à travers la validation des
approches d’évaluation des risques et l’approbation des dotations en fonds propres,
 Pilier 3 : la transparence et la discipline du marché, soit une obligation de publication
de la dotation en capital et des approches utilisées dans l’estimation des risque.
Pour atteindre cet objectif de convergence vers les normes Bale II, la Banque Centrale de
Tunisie a procédé à la publication de plusieurs circulaires et notes dont les plus importantes
sont résumées par la figure suivante :
Page | 7
C’est dans ce cadre que la BCT a initié depuis 2006 une démarche organisationnelle en
créant :
 une commission stratégique regroupant les principaux acteurs de la profession pour
mener les réflexions de transposition des normes Bale II aux banques tunisiennes et
conduire les études d’impacts,
 quatre comités chargés de l’examen des aspects techniques de la réforme Bale II. Cette
démarche permet d’impliquer une large communauté et vise à :
o bien cerner les exigences baloises,
o diagnostiquer l’état des lieux en Tunisie,
o cerner le gap par rapport aux normes en question,
o déduire les mesures adéquates pour combler les écarts.
Dans ce cadre, un premier calendrier de mise en place des normes Bale II a été établi :
 Fin 2008 : Date de la fin des travaux des comités techniques,
 Fin 2009 : Publication des textes législatifs et réglementaires,
 2010 : Mise en place effective du dispositif et adoption de l’approche standard,
 Fin 2017 : Instauration des systèmes de notations.
2.1.2. Le contrôle interne au centre de la réforme réglementaire
Malgré le non-respect du calendrier de mise en place des normes Bale II, la BCT a mis
en place un cadre de contrôle interne décliné dans la loi de 2006-19 modifiant et complétant la
loi 2001-65 relative aux établissements financiers.
Dans cette circulaire, la BCT impose aux établissements de crédit et aux banques non
résidentes de disposer d’une procédure de gestion des risques de crédit et d’un système
Page | 8
de mesure de ces risques. En d’autres termes, la BCT oblige ces institutions à instaurer de règles
minimales pour l’identification, l’évaluation et la maitrise des risques (risque de crédit, risque
de marché, risque global de taux d’intérêt, risque de liquidité, risque de règlement et risque
opérationnel), et ce à travers :
 Un dispositif de procédures d’octroi de crédits et de délégation clairement définies,
 La mise en place d’outils d’aide à la décision qui, sans les nommer expressément, pousse
à la mise en place de systèmes de notations internes et d’analyse de rentabilité des
clients,
 Le développement de modèles de simulation de crises (stress testing),
 Un suivi dynamique et régulier de la qualité du portefeuille de crédits,
 Une documentation détaillée des procédures appliquées.
2.1.3. Risque et Gouvernance
La Banque Centrale de Tunisie a mis également l’accent sur le thème de la surveillance
et de la gouvernance bancaire dans plusieurs textes notamment dans la circulaire 2011-06. En
effet, le régulateur a souligné l’impératif de la séparation des fonctions de contrôle et fait
évoluer le rôle du conseil d’administration d’une simple chambre d’enregistrement à un
répertoire de connaissances permettant de mobiliser les compétences et les savoir-faire au
service de la performance de l’établissement de crédit.
Par ailleurs, cette circulaire prévoit la mise en place par les établissements financiers de
3 comités qui assisteront le conseil d’administration.:
 un comité d’audit.
 un comité des risques
 un comité de crédit
Ces comités doivent être composés et présidés par des administrateurs indépendants sans
aucune relation avec l’établissement en tant qu’actionnaire, client, fournisseur ou prestataire de
service. L’indépendance requise par la BCT a pour but d’éviter les conflits d’intérêts, d’assurer
le contrôle adéquat de l’institution financière et de renforcer davantage le pilier de supervision
et de gouvernance.
Page | 9
2.1.4. Vers un système de notation des contreparties à fin décembre 2017
En application de l’article 25 de la circulaire N°2006-19 du 28 novembre 2006 relative
au contrôle interne, la Banque Centrale Tunisie vient de publier la nouvelle circulaire 2016-06
qui édicte un certain nombre de dispositions obligeant les banques à mettre en place un système
de notations. Celui-ci doit jouer un rôle principal dans les politiques d’octroi de crédits, de la
tarification appliquée aux clients, de gestion des risques et d’allocation des fonds propres.
a) Paramètres de notation et structure du système de notation
La nouvelle circulaire 2016-06, s’inspirant des exigences minimales de l’approche
« Foundation » sur les notations internes de Bâle II, a défini les différents paramètres à
considérer (risque de défaut de l’emprunteur, facteurs spécifiques à la transaction) ainsi que la
structure du système (définition des catégories de contreparties à noter, nombre minimal de
notes, pas de concentration sur une note donnée,..).
Chaque client désirant contracter un emprunt bancaire doit se voire affecter une note de
1 à 7.
b) Documentation du système de notation
La dite circulaire met également l’accent sur les exigences en termes de documentation
qui détaille la conception, le fonctionnement et le suivi régulier du système de notation afin de
faciliter la tâche des auditeurs internes et externes pour comprendre le processus d’attribution
des notes et de pouvoir évaluer si les affectations sont bien appropriées.
c) Gouvernance et contrôle du système de notation
Le SNI doit affecter une note sur une
échelle d’au moins sept pour les
contreparties qui ne sont pas en défaut
et une note pour les contreparties en
défaut
Page | 10
En termes de gouvernance, la Banque Centrale exige que :
 Les membres du conseil d’administration doivent avoir une bonne connaissance du
système mis en place ainsi que des rapports qui lui sont associés.
 La structure chargée de la gestion du risque de crédit au sein des établissements doit
être responsable de la conception ou la sélection du système de notation, de sa mise en
œuvre, de sa surveillance et de son efficacité.
 La structure d’audit interne doit revoir, au moins une fois par an, le système de notation
interne, pour assurer le respect des exigences minimales et de pouvoir transmettre un
rapport à la Banque Centrale de Tunisie au plus tard un mois après sa validation par le
conseil d’administration de l’établissement.
d) Planification de mise en place du système de notation
Le dernier article impose aux établissements concernés d’adresser une feuille de route
pour l’implémentation du système de notation des contreparties à la Banque Centrale de Tunisie
au plus tard fin décembre 2016 pour une entrée en vigueur des exigences minimales édictées à
la fin de décembre 2017.
2.2.Une gestion statique du risque
Le risque sous ses multiples formes (crédit, opérationnel, marché, liquidité …) est au
centre de l’activité bancaire. Pour faire face à cet aléa, les banques tunisiennes font plutôt appel
à des méthodes classiques d’identification et de mesure de risques.
En ce qui est du risque de crédit, les banques tunisiennes procèdent généralement à une
évaluation à priori et à une évaluation à postériori des risques. L’évaluation du risque de crédit
à priori se base sur un examen de la demande de crédit qui prend en considération :
 La constitution du dossier du client (complétude du dossier, respect des critères de
sélection, …).
 Les garanties fournies par le client en fonction du crédit sollicité.
La mise en place de SNI a pour
objectif une mesure plus précise et
dynamique du risque de contrepartie
Page | 11
 Les études financières.
Ce diagnostic peut être simple pour un crédit aux particuliers et porte essentiellement sur
l’analyse de la capacité de remboursement de l’emprunteur, ses annuités voire même
l’évaluation de ses garanties. Cependant, il peut être plus complexe dans le cas d’un crédit aux
entreprises car il requiert l’analyse de soldes et de différents ratios dans le temps traduisant la
situation financière de l’entreprise. Les banques se font aussi aider par les notes externes
fournies par les agences de notations internationales pour une évaluation plus cohérente du
risque de contrepartie. La gestion du risque de crédit se fait aussi à postériori en :
 suivant des ratios de division et de couverture des risques,
 classifiant les actifs de la banque en fonction de l’âge des impayés et du gel des comptes
tous les trimestres,
 calculant les provisions sur la base de pondérations imposées par la BCT de manière
trimestrielle,
 revalorisant les garanties (la BCT impose une expertise une fois tous les trois ans),
 rééchelonnant et consolidant les engagements des clients ayant des difficultés de
paiement.
En cas de pertes, le processus de passage au contentieux est déclenché et le dossier finit
par être provisionné avec des tentatives de recouvrement à l’amiable. Si la récupération est
problématique, les créances sont cédées voire même abandonnées dans les situations
désespérées.
Le maintien de cette approche classique d’appréciation des risques de crédit semble se
justifier entre-autres par un processus de collecte de données souvent défaillant de part à cause :
 D’une multitude de sources de données de qualité variable (données manquantes, mal
ou non renseignées,…) ce qui rend la tâche de récupération et de fiabilisation de
l’information nécessaire à l’estimation des risques de plus en plus ardue.
Page | 12
 Des structures de données hétérogènes se basant sur plusieurs référentiels propres à
chaque métier, de manière à engendrer une redondance de l’information ce qui pose de
véritables problèmes de réconciliation des donnés,
 D’une absence d’historisation et de traçabilité des données pénalisant la conduite de
missions d’audit et de contrôle interne d’une part, et l’application de méthodes avancées
de notations d’autre part.
Avec ces contraintes, la plupart des banques tunisiennes se trouvent dans l’incapacité de
dessiner une image fidèle, dynamique et cohérente du risque auquel elles sont exposées. Elles
réduisent ainsi leur marge de manœuvre et se voient pénalisées en termes de respect des
exigences règlementaires, de gestion des risques, de marketing, dans un environnement ou la
concurrence est de plus en plus accrue.
De ce fait, et à la lumière des textes règlementaires et des recommandations formulés par
la BCT, il s’avère essentiel que les établissements de crédit en Tunisie planifient une migration
vers des systèmes de notations internes pour contourner ces insuffisances et se doter d’un outil
puissant de gestion des risques.
Des données de qualité sont
nécessaires à une bonne segmentation
des clients et aux calculs des
pondérations en risque
Page | 13
3. Présentation générale d’un système de notation
3.1.Définition d’un système de notations internes
Un système de notations internes correspond à l’ensemble des processus, des méthodes,
des contrôles et des suivis qui permettent une appréciation plus rationnelle des risques encourus
par la banque, et ce à travers l’affectation de notes aux créances constituant le portefeuille de
crédits. Un système de notations internes ne se réduit donc pas à une estimation qualitative et/ou
quantitative des risques encourus par la banque.
3.2.Avantages de la mise en place d’un système de notations internes
La mise en place d’un système de notations internes est un levier important et efficace
qui touche plusieurs activités de la banque. Il permet la circulation fluide des connaissances au
sein de toutes les entités qui accompagnent la mise en place du crédit, voire plus. L’information
devient ainsi accessible de manière transparente à ces diverses entités en fonction
d’habilitations définies préalablement.
La plateforme de notations facilite aussi l’atteinte de l’objectif de conformité aux normes
prudentielles instaurées par les organismes de tutelle. En effet, elle permet la bonne allocation
du capital requis pour faire face aux risques inhérents tout en conjuguant bonne gouvernance et
transparence de la démarche.
La mise en place d’un système de notations internes permet également
 D’industrialiser le processus d’octroi et de gestion des crédits, notamment pour les
PME,
 De donner une image fidèle et régulière du risque auquel l’institution financière est
exposée tout en la positionnant objectivement dans le secteur bancaire,
 De mettre l’accent sur les sources de défaillance grâce à des systèmes d’alertes poussés
(les crédits non performants par exemple),
 D’adresser d’autres problématiques liées au marketing (ciblage de la clientèle) et à la
tarification (revue des tarifs de crédits en fonction du risque lié à la contrepartie).
Ainsi, un système de notations internes bien rodé dote la banque d’un outil puissant qui
dessine avec précision ses stratégies sur les court, moyen et long termes et la soutient dans sa
quête de croissance dans un marché de plus en plus concurrentiel.
Page | 14
D’un point de vue macro-économique, la mise en place de systèmes de notations internes
par les banques tunisiennes permettrait d’apporter des solutions à la problématique de
financement des PME en Tunisie qui a été identifiée par divers organismes comme un frein au
développement.
En effet, la plupart des PME tunisiennes souffrent du problème d’accès au financement
auprès des établissements financiers. Ces derniers les jugent souvent comme risqués selon
l’approche classique d’évaluation du risque, ou ont des difficultés à apprécier le risque inhérent
à ces PME à cause du manque ou de l’absence des données nécessaires à l’application de ces
approches.
Le SNI permettrait de détecter les PME jugées risquées, mais qui restent potentiellement
solvables, tout en révisant la tarification du crédit pour l’aligner au risque encouru.
3.3.Type de modèles de notations internes
3.3.1. Modèles à dire d’experts
Comme son nom l’indique ce type de modèle est développé en se référant à l’expérience.
C’est un modèle subjectif par essence qui se réfère aux connaissances d’experts pour apprécier
le risque en décidant des variables qui l’influencent et de leurs poids respectifs.
La note est attribuée en affectant des points aux modalités qui sont jugées pertinentes.
Une note globale est ensuite calculée moyennant des pondérations fixées au départ. L’exemple
illustre une partie de la grille utilisé pour l’octroi d’un crédit particulier.
Variables Modalités
Sexe Masculin
(-20)
Féminin (+5)
Age 18-25 (-
20)
26-35 (-10) 36-40 (0) > 40 (10)
Une rémunération plus élevée
du risque incite les banques à
financer d’avantage les PME
Page | 15
Revenu < 5000
DT (-40)
< 8000 DT (-
10)
< 15000
DT (10)
> 15000
DT (30)
Profession Chômeur
(-50)
Profession
libérale (0)
Salarié
CDD (10)
Salarié
CDI (30)
En appliquant le modèle ci-dessus :
-Un médecin male de libre pratique de 45 ans obtiendrais un score de : -20 (Sexe
Masculin) + 10 (Age > 40) + 0 (Profession Libérale) + 30 (Revenu > 15000) = 20 points
Le même raisonnement peut être conduit à l’identique sur les crédits octroyés aux
entreprises en affectant des points en fonction du taux d’endettement, des ratios de liquidité,
des ratios de rentabilité
Les établissements de crédit peuvent aussi recourir à des modèles qualitatifs qui sont
accompagnés généralement par des échelles d’appréciation déjà définies en amont. Par
exemple, la banque peut se référer à l’exemple suivant pour apprécier la qualité du management
de l’entreprise.
Qualité du management Echelle/
grade
Personnel hautement qualifié dans tous les domaines de l’entreprise 1
Personnel hautement qualifié dans certains domaines de l’entreprise 2
Qualifications satisfaisantes dans certains domaines de l’entreprise 3
Qualifications moyennes dans certains domaines de l’entreprise 4
Qualifications faibles dans certains domaines de l’entreprise 5
Qualifications insuffisantes dans certains domaines de l’entreprise/
problèmes de succession
6
En rassemblant toutes les informations qualitatives concernant l’entreprise, la banque
peut se faire une idée globale de sa solvabilité et sa capacité de remboursement.
Généralement, les banques font appel à ce type de modélisation lorsqu’elles souffrent de
l’absence de base de données exploitable pour répondre aux exigences minimales des approches
avancées.
3.3.2. Modèles statistiques
Contrairement au type de modèles évoqué dans le paragraphe précédent, les modèles
statistiques permettent de quantifier le risque de manière rationnelle. Ils se basent sur des
Page | 16
analyses diverses en amont et en aval pour ne retenir que les variables candidates potentielles.
Le modèle retourne des paramètres expliquant la relation entre le phénomène à modéliser (la
probabilité de défaut par exemple) et des prédicteurs retenus. Ces paramètres estimés seront par
la suite utilisés dans la construction des scores. Ainsi pour chaque note, on peut calculer la
probabilité que le client fasse défaut. Les notes finales seront déduites en fonction de la
moyenne et l’étendue de la probabilité de défaut (un client avec une PD <=1% appartient à la
classe 2, un client avec 5%<=PD <=7% appartient à la classe 5).
Le développement de ces modèles nécessite la présence d’une large base de données
exhaustive (avec historique) qui contient toutes les informations requises. Il est également
impératif de satisfaire les hypothèses des techniques utilisées dans la modélisation.
Ces modèles sont sujets à validation au moment du développement et d’un suivi régulier
pour assurer leur robustesse et refléter l’image exacte des risques encourus par la banque.
3.3.3. Modèles hybrides (un mix des deux modèles)
En pratique, les deux types de modèles précédents cohabitent ensemble avec une
pondération pour chacun d’eux. Cette pondération est généralement fixée en fonction de la
structure du portefeuille et dépend étroitement du volume et de la fiabilité des données.
Page | 17
Le fait que ce modèle couple à la fois les forces des deux approches permet d’apporter
robustesse et sens métier à l’appréciation du risque. De plus, les poids entre les parties
quantitatives et qualitatives peuvent être ajustés facilement.
3.4.Prérequis pour la mise en place d’un système de notations internes
3.4.1. Cartographie du portefeuille
Les modèles de notations internes réglementaires doivent concerner tous les contreparties
de la banque (les grandes entreprises, les PME, les banques, les établissements financiers, les
souverains et les activités de détail) et les différents produits commercialisés. Les banques
peuvent prévoir une segmentation plus fine en fonction de leurs propres objectifs.
3.4.2. Une solution informatique de notations internes
Une solution informatique de notations internes est d’une grande utilité. Elle peut éviter
une refonte complète du système d’information de la banque puisqu’elle s’y greffe et permet
de répondre aux principaux besoins en termes de données, de reportings, de gestion d’alertes,
d’audit. Une telle solution peut interagir avec la structure d’information existante en :
 S’alimentant de données fiables requises avec historiques suffisants de tout type et de
toute source,
 Extrayant également des données dans le système de la banque, avec un moteur de
calcul de ratios, de paramètres réglementaires et de propositions de notes,
 Supportant une plateforme d’analyse de performance des données
 Intégrant un portail de reportant (rapports internes et règlementaires, notations, …),
 Intégrant un portail de surveillance et de gestion d’alertes,
 Assurant la traçabilité de toutes les manipulations.
3.4.3. Développement des modèles de notations internes
i. Volume et qualité des données :
Modèle à dire d’experts
Modèle statistique
Modèle hybride
40%
60%
Page | 18
Disposer d’une base de données complète et fiable avec une historisation suffisante est
primordial pour le développement de modèles de notations internes. C’est l’appréciation des
données qui va déterminer la façon avec laquelle le projet de notations va être abordé.
ii. Définition du défaut :
La définition du défaut est une notion centrale dans la mise en place d’un système de
notations internes. C’est à la banque de bien choisir un indicateur significatif et tangible. La
BCT définit une situation de défaut comme une situation ou :
 L’établissement estime improbable le remboursement en totalité de l’échéance par la
contrepartie sans avoir besoin à des mesures appropriées telles que la réalisation de la
garantie.
 L’arriéré de la contrepartie sur l’un de ses engagements dû à l’établissement dépasse
les 90 jours.
iii. Dimension des notes
Un système de notations doit être conçu pour refléter :
 Le risque de contrepartie indiquant sa propension à faire défaut,
 Le risque spécifique à la transaction (fonction de la nature de produit, de la qualité des
garanties, …).
Ces deux échelles peuvent être unidimensionnelles comme il est possible de les croiser
pour en déduire les notes finales.
iv. Structure des grades
Elle doit être corrélée à la probabilité de défaut d’une façon monotone. Les grades doivent
être homogènes et différent les uns des autres. Il faut aussi éviter qu’il y ait concentration et
choisir le nombre optimal de grades : ainsi, la banque doit disposer de grades pour les
emprunteurs non défaillants et d’autres grades pour ceux qui ont fait défaut. Pour les
transactions, elle est tenue de réserver un nombre de grade qui couvrent tous les taux de pertes.
v. La documentation est obligatoire
Les systèmes de notations internes doivent être munis d’une documentation claire
permettant à une personne tierce, tel qu’un auditeur, de reproduire le travail avec pertinence.
Page | 19
3.5.Importance de la notation dans le processus de crédit des banques
La banque peut utiliser le système de notations internes pour améliorer son processus
interne de crédit qui comprend essentiellement la décision sur l’octroi du crédit, la fixation du
prix et le suivi permanent des emprunteurs.
3.5.1. Rationalisation de la décision d’octroi du crédit
Pour approuver un crédit, les banques ont depuis toujours recourt à une évaluation de la
qualité de l’emprunteur sur la base de règles prédéfinies et/ou d’analyses financières classiques.
La décision prise dépend essentiellement de l’appréciation subjective et individuelle du
banquier.
En se dotant d’un système de notations internes, l’établissement de crédit donne aux
décisions d’octroi un caractère plus rationnel et systématique : c’est sur la base des différentes
informations se rapportant au client qu’une note est calculée de manière transparente et que le
dossier est vite accepté ou refusé.
3.5.2. Tarification du crédit
Lors de la fixation du tarif du crédit, la banque doit prendre en considération :
 Ses coûts fixes
 Ses coûts de financement (les dépôts, ses propres emprunts,...),
 Ses charges d’exploitation (les salaires, le loyer, etc…),
 Ses coûts variables :
 Coûts risques : ce sont les pertes prévues liées à l’exercice de son activité basée sur le
risque,
 Coûts de capital en relation avec les fonds propres mis en réserve pour des raisons
économiques ou réglementaires,
Demande
de crédit
Tarification
du crédit
Évaluation
de la
demande
(acceptation
Suivi
permanent
Processus de
notations
internes
Page | 20
 Sa marge bénéficiaire.
Bien que la note d’un client n’ait aucune incidence sur les coûts fixes, elle impacte
toutefois les coûts variables (risque et capital) qui sont plus élevées dans le cas de clients ayant
des notes basses. Pour protéger sa marge, la banque se doit de revoir sa tarification à la hausse
pour les contreparties à risque élevé.
Cette politique tarifaire, illustré par le schéma suivant, montre que la banque peut
proposer le même produit à un taux d’intérêt à 10% pour les contreparties appartenant à la
meilleure classe alors que ceux figurant dans la dernière classe se trouvent surchargés par le
coût du risque supplémentaire de 3%.
Un Système de Notations
Interne incite les banques à
corréler sa tarification en
fonction du risque de l’entreprise
Page | 21
Par conséquent, un tel système permet d’améliorer le processus de tarification en
différenciant l’offre en fonction de la qualité de l’emprunteur traduite par sa note affectée.
3.5.3. Suivi permanant des clients
Les banques procèdent à une appréciation continue de la qualité de leurs clients en
actualisant leurs notes pour tenir compte de leurs comportements payeurs au cours du temps.
En cas de détérioration de la note, le système peut remonter des alertes précoces afin de mettre
en place le plan d’action adéquat en temps opportun. L’action à mener peut varier d’une simple
mise en surveillance du client à une augmentation du taux d’intérêt et peut aller jusqu’à la
résiliation du contrat.
3.5.4. Vers une optimisation du calcul des fonds propres
Lorsqu’elle accorde un crédit, une banque court un risque calculé qu’elle gère en fonction
de son volume de transactions et de ses possibilités techniques.
Pour couvrir les pertes prévisibles, c’est-à-dire les pertes qu’elle s’attend à subir en
moyenne à partir de calculs de probabilité statistiques, elle impute à son client une prime de
risque incluse dans le taux d’intérêt du crédit. Mais elle peut faire face aussi à des pertes
inattendues, consécutives à des événements et à des évolutions imprévisibles, apparaissant sous
forme de phénomènes isolés ou concernant l’ensemble de l’économie, et qui, par définition, ne
sauraient être couverts par une prime de risque. Les fonds propres, entre autres, servent
précisément à amortir de telles pertes.
La réglementation actuelle pour le calcul des provisions et des fonds propres est définie
par la circulaire aux établissements de crédit n°91-24 modifiée par la circulaire N°2013-21.
Selon la réglementation en vigueur, le calcul des provisions se base sur une pondération
de créances classées de 1 à 4 suivant la durée du défaut de paiement. Le calcul des provisions
de base sur une pondération de plus importante suivant l’ancienneté du défaut.
Suivant ce principe, le calcul des provisions, et donc l’évaluation des risques, se fait à
postériori. La banque ne fait que constater les défauts de paiements dans un mode réactif pour
calculer les provisions.
Page | 22
BASEL II accorde une attention accrue aux risques bancaire, et la circulaire 2016-06 de
la Banque Centrale indique clairement que : la « notation interne doit jouer un rôle principal
dans le processus d’octroi des crédits, la politique de tarification appliquée aux clients, la
politique de gestion des risques et dans l’allocation interne des fonds propres en préparation de
l’adoption de l’approche basée sur les notations internes de l’accord de bâle II. »
Selon BASEL II, Le calcul des provisions peut se baser sur des modèles de notation
internes des banques (internal ratings-based, IRB). Dans ce cas, la banque recourt, pour calculer
la pondération du risque auquel elle est exposée, à quatre paramètres prudentiels (1. probabilité
de défaillance = probability of default, 2. ampleur de la défaillance = loss given default, 3.
montant sous risque en cas de défaillance = exposure at default, 4. durée résiduelle = maturity).
Elle dispose, au choix, de deux options, ou variantes, pour le calcul concret : selon la première
variante (IRB Foundation), la banque estime elle-même la probabilité de défaillance (PD) de
chacun des clients. Les chiffres correspondant aux autres paramètres de calcul de la pondération
du risque sont fournis par l’autorité nationale de surveillance.
Selon la seconde variante (IRB Advanced), toutes les estimations de paramètres prudentiels
proviennent de la banque, l’important étant que le calcul et la qualité de ces données internes
satisfassent à des impératifs prudentiels.
En matière de risque de crédit, Basel 2 permet de définir une mesure plus pertinente du risque
de crédit, avec en particulier la prise en compte de la qualité de l'emprunteur, y compris par
l'intermédiaire d'un système de notation financière interne propre à chaque établissement.
La mise en place d’un SNI est une étape
vers l’adoption de BASEL II qui permet de se
baser sur les modèles internes pour le calcul
des provisions.
Ceci suppose que le régulateur à confiance
dans les modèles en place et les procédures
pour les tester et mette à jour.
Page | 23
Cette approche permet d’avoir une évaluation plus dynamique et plus granulaire du risque de
crédit. Elle encourage également les banques à améliorer la qualité de leur portefeuille pour
diminuer le besoin en fonds propres. L’adopter nécessite :
 Que le régulateur (BCT) a confiance dans systèmes de notations internes mis en place
par les banques et les procédures associés et modifie la réglementation en vigueur.
 Que les banques se dotent des moteurs de calcul et solutions associé pour calculer leur
besoin en fonds propre et produire les rapports requis par le régulateur.
Page | 24
4. Démarche de mise en place d’un modèle de notation
Dans ce chapitre, nous détaillerons une démarche de mise en les étapes de mise en place
d’un modèle de notation interne. Ce processus peut être résumé en 5 grandes phases.
4.1.Collecte et nettoyage des données
La qualité du modèle dépend étroitement de la qualité des données empiriques sur
lesquelles il est développé. Par conséquent, cette phase consomme une grande partie de la
charge du travail et conditionne les phases qui s’en suivent. Elle se propose de définir les
exigences en termes de données, de les colleter et de les nettoyer. La base finale est découpée
en des échantillons servant de développement, de validation et de test des modèles à construire
en aval.
4.2.Sélection des données
4.2.1. Analyse des données
Cette étape constitue une première sélection des variables candidates acceptables du point
de vue métier et qui ont un pouvoir prédictif potentiel du phénomène à modéliser (probabilité
de défaut, pertes en cas de défaut). A la fin de cette étape, on arrive à identifier une liste courte
de prédicteurs ce qui réduit la complexité des modèles dans les étapes suivantes.
Page | 25
4.2.2. Traitement des données
La liste des variables arrêtées dans l’étape précédente peut être enrichie soit par création
de nouveaux indicateurs soit par transformation de certains. Cette étape aborde aussi le
traitement des valeurs manquantes, les erreurs de saisie et les valeurs atypiques.
4.3.Modélisation
4.3.1. Choix de la technique de modélisation
Partant de la liste des variables retenues, les banques procèdent à l’application de
plusieurs techniques de modélisation tout en respectant leurs hypothèses d’utilisation.
4.3.2. Estimation des paramètres des modèles
Dans cette étape, plusieurs modèles décrivant le défaut à partir des prédicateurs
sélectionnés en amont peuvent être développés tout en respectant les hypothèses déjà fixées.
4.3.3. Évaluation du modèle
A cette étape, les modèles déjà développés sont testés et évalués sur l’échantillon de
validation en se basant sur plusieurs critères comme :
 La significativité des coefficients et leurs signes,
 L’aisance dans l’interprétation des résultats,
 Le pouvoir discriminant du modèle,
 La stabilité du modèle.
4.4.Calibration du modèle
La définition d’une échelle commune de notations sert comme une référence vers laquelle
tous les systèmes de notations convergent. C’est avec cette échelle que le risque est apprécié de
la même façon indépendamment du produit, du pays ou du segment de clientèle.
4.5.Validation du système de notations internes
Le suivi régulier du système de notations internes est obligatoire pour assurer sa
robustesse et son bon fonctionnement. Cette validation peut être quantitative comme elle peut
être qualitative.
Page | 26
4.5.1. Validation quantitative
Avec ce type de validation, on s’intéresse plutôt à la qualité statistique du modèle à savoir
son erreur moyenne, l’indice de Gini ou l’aire sous les courbes de ROC, les distributions des
défauts par notes… pour décider de l’ajuster, de le calibrer ou bien de développer un nouveau
modèle.
4.5.2. Validation qualitative
La validation qualitative prend en considération l’audit régulier de la qualité des données
(In/out) et des procédures d’utilisation de ce système de notations.
Page | 27
5. Comment Targa peut vous aider
5.1.La définition de la feuille de route du projet
Targa accompagne les établissements financiers dans l’élaboration d’une première feuille
de route à adresser à la BCT pour décliner les principales phases de la mise en place du système
de notations des contreparties. Elle sera détaillée par la suite aux résultats des travaux d’une
mission de cadrage.
5.2.Etats des lieux et analyse des écarts.
Nous vous aidons à auditer le système existant en termes d’infrastructure, de procédures,
d’organisation. Une étude des écarts sera par la suite menée pour identifier les principaux gaps
(de segmentation, de système d’information, de modélisation, de gestions de garanties, de
documentations de procédures...) avec le système cible.
5.3. Assistance à la mise en place d’un système de notations Internes
Targa met à votre disposition son expertise en conduite de projet et en assistance à la
maitrise d’ouvrage pour vous aider à déployer le système de notation internes par la :
 Rédaction de cahier des charges.
 Pilotage des différentes phases projets.
 Plan de validation MOA.
 Cahiers de recette et plan de test.
 Analyse des besoins et rédaction desSpécifications fonctionnelles et techniques.
 Définition des protocoles et/ou scénarii de test.
 Demande d'évolution.
 Compte-rendu de réunions
5.4.L’intégration de la solution de notations internes Anadefi
Targa est partenaire d’O.R. System éditeur de logiciels financiers leader sur le marché
des solutions de gestion des risques qui commercialise ANADEFI Banques. Cette solution se
base sur le workflow suivant :
Page | 28
La solution ANADEFI Banques :
 Permet l’import de données internes, externes, financières et non financières,
 Intègre des données provenant des systèmes d’information bancaires (Delta/Amplitude,
Cassiopae, Temenos …),
 Réalise une analyse des comptes sociaux et comptes consolidés quelle que soit la norme
comptable,
 Analyse des données qualitatives et quantitatives afin d’attribuer une note à la
contrepartie,
 Offre la possibilité de personnaliser les modèles d’analyse et de notation,
 Etablir les estimations prévisionnelles (Stress testing),
 Permet de comparer des entités en fonction de leur secteur,
 Edite des documents de rapports synthétiques personnalisables.
Nous pouvons citer les principaux avantages de la solution ANDEFI Banques :
 C’est un outil d’aide à la décision dans l’octroi de crédits, le suivi du portefeuille ainsi
que dans la tarification et l’allocation interne en fonds propres.
 Elle apporte la solution face à la problématique de traçabilité des données : il conserve
l’historique des notes, des décisions prises et permet une gestion fine des utilisateurs.
 L’automatisation des processus décisionnels permet de réaliser un gain de productivité
non négligeable.
 L’implémentation de la solution est rapide et la prise en main facile ce qui garantit un
time to market maîtrisé et une conduite du changement réussie
5.5.Documentation du système de Notations Internes
En partant de modèles prédéfinis, Targa assiste les établissements financiers à la tâche de
documentation de tous les processus de mise en place du système de notations internes tout en
garantissant la conformité des documents avec les exigences édictées par la BCT :
 Procédures de notation des contreparties,
 Documenter la conception et le fonctionnement du système,
 Documenter les choix des critères de notation,
 Documenter les changements au système de notation,
 Documenter les modèles utilisés.
Collecte d’informations Analyse financière Notation Reporting
Page | 29
5.6.Modélisation statistique
Targa peut partager également son savoir-faire avec les équipes risques de l’établissement
financier en mettant à leur disposition les experts métiers et statisticiens pour :
 l’examen des modèles utilisées par la banque
 le développement, la validation et le suivi des modèles implémentés
 la calibration des modèles et le mapping des scores en probabilité de défaut
5.7. Gouvernance et gestion des risques
Targa accompagne les établissements financiers à l’évaluation de la stratégie de
l’établissement financier en termes de gouvernance et gestion des risques :
 Définir l’organisation à mettre en place pour supporter le SNI,
 Mettre en œuvre les procédures garantissant la cohérence du système de Notation
interne,
 Mettre en place le cadre nécessaire à l’évaluation périodique du SNI,
 La définition et l’implémentation des rapports et tableaux de bords de suivi de
performance du SNI.

Page | 30
6. Conclusion
La mise en place d’un système de notations de contreparties ne doit pas être considérée
uniquement comme une contrainte réglementaire édictée par la Banque Centrale de Tunisie
mais un outil concurrentiel qui a poussé, depuis plusieurs années, vers la mise à niveau et
l’urbanisation des systèmes d’information bancaires et l’instauration de préalables
indispensables pour converger vers les normes baloises.
En dehors de la pression réglementaire, la mise en place d’un système de notations
internes est une opportunité permettant d’atténuer les différentes formes de risques aux
lesquelles les établissements financiers sont exposés, d’adopter une politique tarifaire plus
efficace et, à terme, d’optimiser l’allocation des fonds propres nécessaires.
Ce livre blanc a essayé d’expliciter les avantages de la mise en place d’un tel système et
de présenter les prérequis et la démarche de mise en place.
Page | 31
7. ANNEXES
7.1.Présentation Targa Consult.
Créé en 1994, Targa Consult propose une offre market-unit, permettant d’adresser ses
services aussi bien aux Marchés Financiers qu’aux Industriels et Opérateurs Télécoms.
Targa Consult est actuellement implanté à Genève, Paris et Tunis.
Grâce à ses consultants expérimentés, les activités du cabinet sont structurées autour de
4 business unit.
Les services de Targa sont axés autour de l’intégration systèmes et le conseil métier.
Conseil
Par notre approche large du conseil, de la planification stratégique au conseil en systèmes
d'information, de la refonte des processus à l'accompagnement humain du changement, nous
contribuons à la réussite de nos clients, à chaque stade de leur activité. Cette approche se
concrétise dans nos lignes de service spécialisées qui proposent des solutions opérationnelles.
Technologies
Les technologies sont au cœur de toutes les décisions de l'entreprise. Nous proposons
chaque jour à nos clients des solutions centrées sur les technologies en capitalisant sur
l'excellence de nos experts et de nos partenaires. Notre offre est large, de la mise en place de
progiciels et ERP à la conception, l'installation et la mise en œuvre de solutions sur mesure.
Page | 32
7.1.1. Nos secteurs d’activités
7.1.2. Nos partenaires
Temenos : Editeur de logiciels bancaires, fondé en 1993 et côté à la bourse suisse sur le marché
principal (SWX : TEMN), il est leader des systèmes intégrés bancaires et équipe plus de 700 clients dans
120 pays.
Tableau Software : Tableau Software est l’éditeur de la solution d’informatique décisionnelle
du même nom. D'après le Gartner c’est actuellement la solution la plus performante sur le marché de
la Dataviz (ou Data Visualisation). Elle fournit des outils pour analyser et représenter les données. Elle
permet l’analyse des données, la représentation graphique de données, la réalisation de cartes, la
publication et diffusion des restitutions.
SAS : Leader mondial du décisionnel et des solutions de business analytics. Cet éditeur
indépendant du marché du décisionnel a 35 ans d'expérience et plus de 50 000 sites clients dans le
monde.
Sterci / Bottomline : Editeur de logiciel fondé en 2003 à Genève, il est le leader international de
solution SOA pour le STP.
OR SYSYTEM : Editeur d’ANADEFI Banques une solution de pointe pour la gestion du risque de
contrepartie, analyse financière et notation interne, spécifiquement conçue pour les banques et les
établissements financiers.
ODOO : Odoo S.A. est l'éditeur du logiciel de gestion Odoo (anciennement OpenERP). Odoo est
le plus rapide et évolutif des logiciels d'entreprise au monde. Il s’agit d’une suite complète de modules
professionnels qui couvre tous les besoins d'une entreprise, de la création du site internet / E-
commerce jusqu'à la fabrication, l'inventaire et la comptabilité, le tout parfaitement intégré. C'est une
première mondiale qu'un éditeur de logiciel réussisse à atteindre une telle couverture fonctionnelle.
Page | 33
7.1.3. Missions
Targa Consult est un intégrateur de solutions informatiques qui développe en particulier un
savoir-faire dans le domaine des ERP bancaires et des outils décisionnels.
Nos équipes de consultants interviennent lors de l’implémentation des solutions et leur
intégration et assurent un accompagnement en formations et conseil.
 Rédaction de cahier de charges
 Sélection de solutions
 Organisation de projet et Project Management Office
 Expressions des besoins
 Analyse et spécifications fonctionnelles
 Paramétrages et développement complémentaires
 Formation utilisateurs
 Migration de données
 Recette utilisateurs
 Déploiement
7.1.4. Nos références
Outre leurs compétences fonctionnelles et techniques, nos consultants développent également
des compétences en gestion de projets et accompagnement des utilisateurs leur permettent d’offrir
des services de qualité en réduisant les risques des projets et en assurant la satisfaction de nos clients.
Forte d’une vingtaine de professionnels, nous projetons continuer à croitre dans un rythme
annuel de 25% à 50% les prochaines années, afin d’accompagner la demande accrue de nos clients
tout en continuant à assurer la bonne qualité de services.
Page | 34
Page | 35
7.2.Présentation de ANADEFI Banques
7.2.1. Présentation de l’éditeur OR System
O.R. System est un éditeur de logiciels financiers leader sur son marché qui maîtrise
l’ensemble de la chaîne de valeur de son métier :
- conception et développement de progiciels ;
- paramétrage en fonction des besoins et profil du client ;
- formation des utilisateurs et des administrateurs de l’outil ;
- assistance technique ;
- maintenance corrective et évolutive de la solution.
Ses solutions sont reconnues dans le domaine de la gestion des risques, tant au niveau des
Institutions privées que des Institutions publiques.
Depuis plus de 25 ans les outils de OR System démontrent leur efficacité et fiabilité en
matière d’analyse financière, notation, veille économique, etc. Ils servent à plus de 300.000
utilisateurs répartis dans près de 70 pays.
OR System compte comme références clients plusieurs institutions financières : IEOM,
AFD, BEAC, Groupe Crédit Agricole, OSEO, BPCE, HSBC France, Banque PSA Finance,
RCI Banque, Sofiprotéol, etc.
Fort d‘une expérience acquise dans l’implémentation de projets auprès de grandes
banques, OR System revendique un leadership en méthodologie projet. Cette réussite est due à
un réel engagement dans l'établissement d'une relation de partenariat avec ses clients pour
atteindre les objectifs du projet de mise en œuvre de nos solutions Anadefi.
En effet, ils disposent d'une équipe projet composée de profils expérimentés et
multidisciplinaires : Chefs de projets, Consultant métiers, Architectes et Experts techniques...
Page | 36
7.2.2. Description d’Anadefi Banques
Avec ANADEFI Banques, les banques et établissements financiers peuvent gérer leurs
risques de contrepartie, analyse financière et notation interne. Grâce à cet outil d’aide à la
décision, Ils génèrent une vue complète de toute demande de financement et les gérent de
manière rapide et fiable via l’automatisation de vleurs processus d’analyse financière.
ANADEFI Banques est un outil flexible, facile à implémenter, même pour des projets
complexes. Il permet d’obtenir des informations traçables et qualifiées, d’effectuer un suivi très
précis des opérations, de les stocker dans un référentiel unique, de réaliser des analyses
financières efficaces et fiables, et de faire facilement évoluer les système de notation.
La solution :
 Est conforme à Bâle II et III
 Peut exploiter des sources de données internes, externes, financières et non financières
au sein d’un référentiel intégré et centralisé pour la notation de contrepartie et analyse
du processus d’origination
 Standardise et normalise les pratiques d’analyse financière et de notation au sein d’une
solution intégrée, flexible et évolutive
 Permet de faire évoluer les modèles d’analyse financière et de notation et réduire de
manière considérable les délais entre la validation d’un modèle et son
implémentation/utilisation.
7.2.3. Les Bénéfices d’ANADEFI Banques
Grâce à ANADEFI Banques, les établissements financiers peuvent :
Page | 37
 Anticiper et gérer en temps réel leurs risques de crédit
 Prendre des décisions de manière mieux informée et plus rapide
 Gagner en productivité grâce à l’automatisation de leurs processus de demande de
financement
 Être conforme aux régulations Bâle II et III
 Uniformiser la gestion de leurs risques de crédit à l’échelle internationale grâce à la
prise en compte des spécificités locales
 Effectuer un pilotage et reporting multi-niveaux (Management, Analyste crédit)
 Encourager la collaboration entre les différents acteurs des processus d’analyses
financières et notation.
7.2.4. Les fonctionnalités
 Analyse desbilans , de comptes de résultat et calcul de ratios
 Score
 Prévisionnel
 Comparaison d’entreprises
 Analyse des risques liés
 Gestion des groupes d’entreprises (tête de groupe, société mère/filiales…)
 Comparaisons sectorielles
 Edition de rapports d’analyse permettant d’intégrer dans un même document des
informations quantitatives (extraites automatiquement d’ANADEFI) et des éléments
qualitatifs (saisis par les analystes).
 Workflow permettant la communication entre entités, départements risques, comités de
crédit, etc. (possibilité d’échanger des messages, gérer le statut des notations et
contreparties, automatiser les emails)
 Exigences Bâle II et III :
o Notation de contrepartie /Notation à l’opération
o Schéma de validation de la note
o Historisation complète des données
o Pistes d’audit et reconstitution de contexte
o Back-testing
7.2.5. Présentation des modules d’Anadefi Banques
a. Les modules de collecte de données
Page | 38
Tous les champs des modules de collecte de données peuvent être renseignés
manuellement ou par interfaçage avec des outils du système d’informations du client ou import
d’informations mises à disposition par des fournisseurs externes de données.
 Le module Dossier Société
Il a pour objectif de permettre à l’analyste d’identifier la contrepartie grâce à son nom,
son SIRET, sa ville, son administrateur, nom de l’expert-comptable
De plus, il offre également la possibilité d’actualiser la valorisation du patrimoine des
entreprises, de recenser ses concours, ses comptes bancaires, ses cotations/notations externes,
de mettre en exergue son intégration à un groupe, etc.
 Le module de collecte des états financiers
Le module de collecte de données offre, entre autres, les fonctionnalités suivantes :
- l’affichage simultané, en devise/unité, des exercices historiques (sans limitation du
nombre d'années) et actuels ;
- l’import de données publiques
- l’interface de saisie ergonomique pour une saisie rapide et efficace des données
bilancielles, selon canevas paramétrés (Grilles Français (Cerfa, IFRS), Tunisiennes,
Marocaines, etc.) ;
- la mise en forme de grilles (couleur, police, décomposition de grilles en onglets, etc.) ;
- le pré calcul automatisé de postes en fonction des éléments saisis ;
- le contrôle à la volée et la notification d'incohérences de saisie ;
- la combinaison de données qualitatives et quantitatives.
b. Le module d’analyse
Ce module permet d’effectuer des retraitements sur les données en entrée dans le module
de saisie, pour le calcul, sur une à plusieurs années, d’agrégats et de ratios (ou encore,
présentation du tableau de flux de trésorerie, emplois ressources).
De plus, des analyses dynamiques, statiques ou benchmarkées, ainsi que des analyses
Groupe peuvent être réalisée.
Ce module offre également, sous sa forme étendue, les fonctionnalités utiles à
l’élaboration de plans d’affaires pour le financement de projets (génération de plans de
Page | 39
financement, plans de trésorerie avec intégration de tableau d’amortissement des financements
demandés à la banque, etc.).
c. Le module de notation
 Modèle contextuel
La notation contextualisée ou qualitative est rendue possible au travers d’un questionnaire
qualitatif dont les propositions de réponses, présentées sous forme de listes déroulantes, sont
valorisées, puis pondérées, afin de générer automatiquement un résultat. Ce résultat peut se
présenter sous forme de score et/ou lettre alphabétique et/ou icône.
 Modèle financier
La note quantitative est basée sur des techniques de scoring. La solution fait preuve de
beaucoup de souplesse et permet ainsi d’intégrer tout type de modèle incluant le bornage de
critères, l’interpolation linéaire, le contrebalancement d’effet de seuil, etc.
 La notation finale
La solution permet de combiner les notes qualitatives et quantitatives, pondérés selon les
niveaux souhaités par le client. La note finale peut prendre en compte des cotations externes,
des données renvoyées du système d’informations auquel est intégrée la Solution. Cette note
peut être générée automatiquement par le système, être forcée, commentée, avec la garantie que
toutes les étapes du processus, induites par un schéma délégataire de validation de note, soient
totalement historiées.
d. Le module de reporting
La solution génère automatiquement des documents de synthèse, entièrement
paramétrables et éditables au format Pdf, Word, Excel, etc.
e. Le portail web
Dans sa version actuelle (v 1.0), le portail web offre aux utilisateurs des fonctionnalités
de consultation des dossiers créés sous Anadefi, via un browser internet.
Page | 40
f. Les fonctionnalités complémentaires
Le scripteur d’Anadefi donne accès à plus de 80 fonctions de l’outil qui permettent
d’adapter la solution aux propres logiques métiers du client, grâce à une interaction avec
l’utilisateur et l’automatisation de certaines tâches.
g. Le serveur d’historisation
L’historisation sous Anadefi est conforme aux exigences bâloises et permet la mise en
œuvre des stratégies d’historisation avancées (historisation des données, des paramétrages et
versions de l’application) avec reconstitution de contexte.
Les fonctionnalités d’audit trail de la solution assurent la traçabilité en base de toutes les
actions des utilisateurs et offre une interface spécialisée de consultation et de supervision.
h. Le gestionnaire d’alertes
Le module de gestion d’alertes permet de positionner différents types d’alertes, à
différents niveaux de l’application pour une gestion proactive du processus d’analyse. (ex :
Bilan non réceptionné, incohérence entre ratios, etc.)
i. Le gestionnaire workflow
Le module de workflow d'ANADEFI comprend de puissantes fonctionnalités pour gérer
les processus collaboratifs au sein des équipes (analystes, chargés d’affaires, responsables
d'agence, etc.)
Les workflows peuvent être définis au travers d'une interface spécialisée dans laquelle les
états, habilitations et transitions sont définis.
j. Le moteur d’Import/Export
Ce moteur garantie l’intégration parfaite de la solution avec le système d’informations de
la banque, sans aucune restriction ; ce qui répond pertinemment aux besoins d’interfaçage
synchrones et asynchrones avec des systèmes tiers.

Más contenido relacionado

Destacado

Fonctionnalités JBoss ESB
Fonctionnalités JBoss ESBFonctionnalités JBoss ESB
Fonctionnalités JBoss ESBFourat Zouari
 
De Bâle II à Bâle III : cette nouvel réglementation implique-t-elle un change...
De Bâle II à Bâle III : cette nouvel réglementation implique-t-elle un change...De Bâle II à Bâle III : cette nouvel réglementation implique-t-elle un change...
De Bâle II à Bâle III : cette nouvel réglementation implique-t-elle un change...Arrow Institute
 
Amélioration du système de gestion de transport avec Open tms
Amélioration du système de gestion de transport avec Open tmsAmélioration du système de gestion de transport avec Open tms
Amélioration du système de gestion de transport avec Open tmsHORIYASOFT
 
Soutenance gestion du risque credit
Soutenance gestion du risque creditSoutenance gestion du risque credit
Soutenance gestion du risque creditZouhair Aitelhaj
 
Soutenance de thèse professionnelle
Soutenance de thèse professionnelleSoutenance de thèse professionnelle
Soutenance de thèse professionnelleGérard Buasa
 
Understand oracle real application cluster
Understand oracle real application clusterUnderstand oracle real application cluster
Understand oracle real application clusterSatishbabu Gunukula
 
Backup and Restore of database on 2-Node RAC
Backup and Restore of database on 2-Node RACBackup and Restore of database on 2-Node RAC
Backup and Restore of database on 2-Node RACPaulo Fagundes
 
Gestion flotte acheminement_courrier
Gestion flotte acheminement_courrierGestion flotte acheminement_courrier
Gestion flotte acheminement_courrierHORIYASOFT
 
Gestion des risques bancaires
Gestion des risques bancairesGestion des risques bancaires
Gestion des risques bancairesZouhair Aitelhaj
 
RMAN best practices for RAC
RMAN best practices for RACRMAN best practices for RAC
RMAN best practices for RACSyed Hussain
 
Oracle 11g R2 RAC implementation and concept
Oracle 11g R2 RAC implementation and conceptOracle 11g R2 RAC implementation and concept
Oracle 11g R2 RAC implementation and conceptSantosh Kangane
 
Ma présentation PFE : Application Android & Site Web
Ma présentation PFE : Application Android & Site WebMa présentation PFE : Application Android & Site Web
Ma présentation PFE : Application Android & Site WebHarrathi Mohamed
 

Destacado (18)

Soutenance Pape Birame
Soutenance Pape BirameSoutenance Pape Birame
Soutenance Pape Birame
 
Fonctionnalités JBoss ESB
Fonctionnalités JBoss ESBFonctionnalités JBoss ESB
Fonctionnalités JBoss ESB
 
Risque de credit
Risque de creditRisque de credit
Risque de credit
 
De Bâle II à Bâle III : cette nouvel réglementation implique-t-elle un change...
De Bâle II à Bâle III : cette nouvel réglementation implique-t-elle un change...De Bâle II à Bâle III : cette nouvel réglementation implique-t-elle un change...
De Bâle II à Bâle III : cette nouvel réglementation implique-t-elle un change...
 
Amélioration du système de gestion de transport avec Open tms
Amélioration du système de gestion de transport avec Open tmsAmélioration du système de gestion de transport avec Open tms
Amélioration du système de gestion de transport avec Open tms
 
Auto Finance Software Solutions
Auto Finance Software SolutionsAuto Finance Software Solutions
Auto Finance Software Solutions
 
Soutenance gestion du risque credit
Soutenance gestion du risque creditSoutenance gestion du risque credit
Soutenance gestion du risque credit
 
Soutenance de thèse professionnelle
Soutenance de thèse professionnelleSoutenance de thèse professionnelle
Soutenance de thèse professionnelle
 
Understand oracle real application cluster
Understand oracle real application clusterUnderstand oracle real application cluster
Understand oracle real application cluster
 
Backup and Restore of database on 2-Node RAC
Backup and Restore of database on 2-Node RACBackup and Restore of database on 2-Node RAC
Backup and Restore of database on 2-Node RAC
 
153 Oracle dba interview questions
153 Oracle dba interview questions153 Oracle dba interview questions
153 Oracle dba interview questions
 
Gestion flotte acheminement_courrier
Gestion flotte acheminement_courrierGestion flotte acheminement_courrier
Gestion flotte acheminement_courrier
 
Gestion des risques bancaires
Gestion des risques bancairesGestion des risques bancaires
Gestion des risques bancaires
 
Data Guard Architecture & Setup
Data Guard Architecture & SetupData Guard Architecture & Setup
Data Guard Architecture & Setup
 
RMAN best practices for RAC
RMAN best practices for RACRMAN best practices for RAC
RMAN best practices for RAC
 
Oracle 11g R2 RAC implementation and concept
Oracle 11g R2 RAC implementation and conceptOracle 11g R2 RAC implementation and concept
Oracle 11g R2 RAC implementation and concept
 
Terminal 24 french 4
Terminal 24 french 4Terminal 24 french 4
Terminal 24 french 4
 
Ma présentation PFE : Application Android & Site Web
Ma présentation PFE : Application Android & Site WebMa présentation PFE : Application Android & Site Web
Ma présentation PFE : Application Android & Site Web
 

Más de Nabil Majoul

Conception statistique de modèles de notation interne et mise en place inform...
Conception statistique de modèles de notation interne et mise en place inform...Conception statistique de modèles de notation interne et mise en place inform...
Conception statistique de modèles de notation interne et mise en place inform...Nabil Majoul
 
Presentation next step 13 novembre
Presentation next step 13 novembrePresentation next step 13 novembre
Presentation next step 13 novembreNabil Majoul
 
Visionhm: Gestion Hospitalière par les protocoles médicaux
Visionhm: Gestion Hospitalière par les protocoles médicauxVisionhm: Gestion Hospitalière par les protocoles médicaux
Visionhm: Gestion Hospitalière par les protocoles médicauxNabil Majoul
 
Stratégie de développement des établissements de santé
Stratégie de développement des établissements de santéStratégie de développement des établissements de santé
Stratégie de développement des établissements de santéNabil Majoul
 
Réussir votre Projet d'Intégration SI
Réussir votre Projet d'Intégration SIRéussir votre Projet d'Intégration SI
Réussir votre Projet d'Intégration SINabil Majoul
 
E learning au service des millenium development goals (mdg)
E learning au service des millenium development goals (mdg)E learning au service des millenium development goals (mdg)
E learning au service des millenium development goals (mdg)Nabil Majoul
 
Targa consult offre e learning
Targa consult offre e learningTarga consult offre e learning
Targa consult offre e learningNabil Majoul
 
Targa offre e learning
Targa offre e learningTarga offre e learning
Targa offre e learningNabil Majoul
 

Más de Nabil Majoul (8)

Conception statistique de modèles de notation interne et mise en place inform...
Conception statistique de modèles de notation interne et mise en place inform...Conception statistique de modèles de notation interne et mise en place inform...
Conception statistique de modèles de notation interne et mise en place inform...
 
Presentation next step 13 novembre
Presentation next step 13 novembrePresentation next step 13 novembre
Presentation next step 13 novembre
 
Visionhm: Gestion Hospitalière par les protocoles médicaux
Visionhm: Gestion Hospitalière par les protocoles médicauxVisionhm: Gestion Hospitalière par les protocoles médicaux
Visionhm: Gestion Hospitalière par les protocoles médicaux
 
Stratégie de développement des établissements de santé
Stratégie de développement des établissements de santéStratégie de développement des établissements de santé
Stratégie de développement des établissements de santé
 
Réussir votre Projet d'Intégration SI
Réussir votre Projet d'Intégration SIRéussir votre Projet d'Intégration SI
Réussir votre Projet d'Intégration SI
 
E learning au service des millenium development goals (mdg)
E learning au service des millenium development goals (mdg)E learning au service des millenium development goals (mdg)
E learning au service des millenium development goals (mdg)
 
Targa consult offre e learning
Targa consult offre e learningTarga consult offre e learning
Targa consult offre e learning
 
Targa offre e learning
Targa offre e learningTarga offre e learning
Targa offre e learning
 

Mise en place d'un système de notations internes: contexte tunisien

  • 1. LIVRE BLANC Risque de Crédit Mise en Place d’un Système de Notations Internes Contexte Tunisien
  • 2. Page | 1 SOMMAIRE 1. INTRODUCTION 5 2. LA GESTION DES RISQUES BANCAIRES : CONTEXTE TUNISIEN 6 2.1. CADRE REGLEMENTAIRE 6 2.1.1. ADOPTER LES NORMES BALOISES : UNE APPROCHE GRADUEE DE LA BCT 6 2.1.2. LE CONTROLE INTERNE AU CENTRE DE LA REFORME REGLEMENTAIRE 7 2.1.3. RISQUE ET GOUVERNANCE 8 2.1.4. VERS UN SYSTEME DE NOTATION DES CONTREPARTIES A FIN DECEMBRE 2017 9 2.2. UNE GESTION STATIQUE DU RISQUE 10 3. PRESENTATION GENERALE D’UN SYSTEME DE NOTATION 13 3.1. DEFINITION D’UN SYSTEME DE NOTATIONS INTERNES 13 3.2. AVANTAGES DE LA MISE EN PLACE D’UN SYSTEME DE NOTATIONS INTERNES 13 3.3. TYPE DE MODELES DE NOTATIONS INTERNES 14 3.3.1. MODELES A DIRE D’EXPERTS 14 3.3.2. MODELES STATISTIQUES 15 3.3.3. MODELES HYBRIDES (UN MIX DES DEUX MODELES) 16 3.4. PREREQUIS POUR LA MISE EN PLACE D’UN SYSTEME DE NOTATIONS INTERNES 17 3.4.1. CARTOGRAPHIE DU PORTEFEUILLE 17 3.4.2. UNE SOLUTION INFORMATIQUE DE NOTATIONS INTERNES 17 3.4.3. DEVELOPPEMENT DES MODELES DE NOTATIONS INTERNES 17 3.5. IMPORTANCE DE LA NOTATION DANS LE PROCESSUS DE CREDIT DES BANQUES 19 3.5.1. RATIONALISATION DE LA DECISION D’OCTROI DU CREDIT 19 3.5.2. TARIFICATION DU CREDIT 19 3.5.3. SUIVI PERMANANT DES CLIENTS 21 3.5.4. VERS UNE OPTIMISATION DU CALCUL DES FONDS PROPRES 21 4. DEMARCHE DE MISE EN PLACE D’UN MODELE DE NOTATION 24
  • 3. Page | 2 4.1. COLLECTE ET NETTOYAGE DES DONNEES 24 4.2. SELECTION DES DONNEES 24 4.2.1. ANALYSE DES DONNEES 24 4.2.2. TRAITEMENT DES DONNEES 25 4.3. MODELISATION 25 4.3.1. CHOIX DE LA TECHNIQUE DE MODELISATION 25 4.3.2. ESTIMATION DES PARAMETRES DES MODELES 25 4.3.3. ÉVALUATION DU MODELE 25 4.4. CALIBRATION DU MODELE 25 4.5. VALIDATION DU SYSTEME DE NOTATIONS INTERNES 25 4.5.1. VALIDATION QUANTITATIVE 26 4.5.2. VALIDATION QUALITATIVE 26 5. COMMENT TARGA PEUT VOUS AIDER 27 5.1. LA DEFINITION DE LA FEUILLE DE ROUTE DU PROJET 27 5.2. ETATS DES LIEUX ET ANALYSE DES ECARTS. 27 5.3. ASSISTANCE A LA MISE EN PLACE D’UN SYSTEME DE NOTATIONS INTERNES 27 5.4. L’INTEGRATION DE LA SOLUTION DE NOTATIONS INTERNES ANADEFI 27 5.5. DOCUMENTATION DU SYSTEME DE NOTATIONS INTERNES 28 5.6. MODELISATION STATISTIQUE 29 5.7. GOUVERNANCE ET GESTION DES RISQUES 29 6. CONCLUSION 30 7. ANNEXES 31 7.1. PRESENTATION TARGA CONSULT. 31 7.1.1. NOS SECTEURS D’ACTIVITES 32 7.1.2. NOS PARTENAIRES 32 7.1.3. MISSIONS 33 7.1.4. NOS REFERENCES 33
  • 4. Page | 3 7.2. PRESENTATION DE ANADEFI BANQUES 35 7.2.1. PRESENTATION DE L’EDITEUR OR SYSTEM 35 7.2.2. DESCRIPTION D’ANADEFI BANQUES 36 7.2.3. LES BENEFICES D’ANADEFI BANQUES 36 7.2.4. LES FONCTIONNALITES 37 7.2.5. PRESENTATION DES MODULES D’ANADEFI BANQUES 37
  • 5. Page | 4 Sommaire Ce livre blanc s’intéresse tout d’abord à la compréhension du paysage bancaire tunisien en termes de gestion du risque de crédit et de réglementation associée. Il présente ensuite l’intérêt de l’adoption d’un système de notation interne en détaillant les avantages, les variantes et les préalables nécessaires et propose à la fin une démarche pratique de mise en place d’un tel système. Mots clés : Système de notations internes, gestion des risques, règlementation bancaire, Risque de Crédit, Risque de Contrepartie, Réglementation Bancaire, Tunisie. Targa Consult Z.I Le Kram Immeuble Net Glass-3ème étage-le Kram 2015-Tunisie Tel : +216 31 35 29 00 / Fax :+216 31 35 29 01 Web : http://www.targa-consult.com Email: contact@targa-consult.com
  • 6. Page | 5 1. Introduction L’activité d’une entreprise est exposée à différents risques de nature multiples et d’ampleurs variables. Et c’est sur la bonne maitrise de ces aléas que se tissent les stratégies optimales de la société pour assurer sa survie et stabilité voire même sa croissance. Dans le secteur bancaire, le risque représente la dimension la plus importante sur lequel repose l’activité de l’établissement de crédit et qui génère la partie prépondérante de ses profits. Néanmoins, il est crucial de bien gérer cette dimension vu les conséquences dévastatrices que peuvent engendrer des prises de position démesurées sur la banque en particulier et sur toute l’économie en globalité. C’est dans le but de maintenir la stabilité et la solvabilité du système bancaire, que sont instaurées, revues et améliorées plusieurs réglementations prudentielles et méthodes de gestion des risques. Dans le présent papier, on va étayer en premier lieu le contexte tunisien en termes de réglementation et de gestion des risques. Ensuite, on procèdera à la présentation du système de notations internes (SNI) : définition et avantages. Nous détaillerons par la suite le processus de mise en place d’un tel système.
  • 7. Page | 6 2. La gestion des risques bancaires : Contexte tunisien 2.1.Cadre réglementaire 2.1.1. Adopter les normes baloises : une approche graduée de la BCT Le régulateur tunisien s’est donné pour objectif de mettre en place les mécanismes de Bâle II (http://www.bis.org) au cours des prochaines années. Cet accord formulé en 2004 est un dispositif prudentiel destiné à mieux appréhender les risques bancaires et repose sur 3 principaux piliers à savoir :  Pilier 1 : les conditions requises pour l’allocation du capital et la détermination des seuils minimums en capital,  Pilier 2 : la surveillance par les autorités prudentielles, à travers la validation des approches d’évaluation des risques et l’approbation des dotations en fonds propres,  Pilier 3 : la transparence et la discipline du marché, soit une obligation de publication de la dotation en capital et des approches utilisées dans l’estimation des risque. Pour atteindre cet objectif de convergence vers les normes Bale II, la Banque Centrale de Tunisie a procédé à la publication de plusieurs circulaires et notes dont les plus importantes sont résumées par la figure suivante :
  • 8. Page | 7 C’est dans ce cadre que la BCT a initié depuis 2006 une démarche organisationnelle en créant :  une commission stratégique regroupant les principaux acteurs de la profession pour mener les réflexions de transposition des normes Bale II aux banques tunisiennes et conduire les études d’impacts,  quatre comités chargés de l’examen des aspects techniques de la réforme Bale II. Cette démarche permet d’impliquer une large communauté et vise à : o bien cerner les exigences baloises, o diagnostiquer l’état des lieux en Tunisie, o cerner le gap par rapport aux normes en question, o déduire les mesures adéquates pour combler les écarts. Dans ce cadre, un premier calendrier de mise en place des normes Bale II a été établi :  Fin 2008 : Date de la fin des travaux des comités techniques,  Fin 2009 : Publication des textes législatifs et réglementaires,  2010 : Mise en place effective du dispositif et adoption de l’approche standard,  Fin 2017 : Instauration des systèmes de notations. 2.1.2. Le contrôle interne au centre de la réforme réglementaire Malgré le non-respect du calendrier de mise en place des normes Bale II, la BCT a mis en place un cadre de contrôle interne décliné dans la loi de 2006-19 modifiant et complétant la loi 2001-65 relative aux établissements financiers. Dans cette circulaire, la BCT impose aux établissements de crédit et aux banques non résidentes de disposer d’une procédure de gestion des risques de crédit et d’un système
  • 9. Page | 8 de mesure de ces risques. En d’autres termes, la BCT oblige ces institutions à instaurer de règles minimales pour l’identification, l’évaluation et la maitrise des risques (risque de crédit, risque de marché, risque global de taux d’intérêt, risque de liquidité, risque de règlement et risque opérationnel), et ce à travers :  Un dispositif de procédures d’octroi de crédits et de délégation clairement définies,  La mise en place d’outils d’aide à la décision qui, sans les nommer expressément, pousse à la mise en place de systèmes de notations internes et d’analyse de rentabilité des clients,  Le développement de modèles de simulation de crises (stress testing),  Un suivi dynamique et régulier de la qualité du portefeuille de crédits,  Une documentation détaillée des procédures appliquées. 2.1.3. Risque et Gouvernance La Banque Centrale de Tunisie a mis également l’accent sur le thème de la surveillance et de la gouvernance bancaire dans plusieurs textes notamment dans la circulaire 2011-06. En effet, le régulateur a souligné l’impératif de la séparation des fonctions de contrôle et fait évoluer le rôle du conseil d’administration d’une simple chambre d’enregistrement à un répertoire de connaissances permettant de mobiliser les compétences et les savoir-faire au service de la performance de l’établissement de crédit. Par ailleurs, cette circulaire prévoit la mise en place par les établissements financiers de 3 comités qui assisteront le conseil d’administration.:  un comité d’audit.  un comité des risques  un comité de crédit Ces comités doivent être composés et présidés par des administrateurs indépendants sans aucune relation avec l’établissement en tant qu’actionnaire, client, fournisseur ou prestataire de service. L’indépendance requise par la BCT a pour but d’éviter les conflits d’intérêts, d’assurer le contrôle adéquat de l’institution financière et de renforcer davantage le pilier de supervision et de gouvernance.
  • 10. Page | 9 2.1.4. Vers un système de notation des contreparties à fin décembre 2017 En application de l’article 25 de la circulaire N°2006-19 du 28 novembre 2006 relative au contrôle interne, la Banque Centrale Tunisie vient de publier la nouvelle circulaire 2016-06 qui édicte un certain nombre de dispositions obligeant les banques à mettre en place un système de notations. Celui-ci doit jouer un rôle principal dans les politiques d’octroi de crédits, de la tarification appliquée aux clients, de gestion des risques et d’allocation des fonds propres. a) Paramètres de notation et structure du système de notation La nouvelle circulaire 2016-06, s’inspirant des exigences minimales de l’approche « Foundation » sur les notations internes de Bâle II, a défini les différents paramètres à considérer (risque de défaut de l’emprunteur, facteurs spécifiques à la transaction) ainsi que la structure du système (définition des catégories de contreparties à noter, nombre minimal de notes, pas de concentration sur une note donnée,..). Chaque client désirant contracter un emprunt bancaire doit se voire affecter une note de 1 à 7. b) Documentation du système de notation La dite circulaire met également l’accent sur les exigences en termes de documentation qui détaille la conception, le fonctionnement et le suivi régulier du système de notation afin de faciliter la tâche des auditeurs internes et externes pour comprendre le processus d’attribution des notes et de pouvoir évaluer si les affectations sont bien appropriées. c) Gouvernance et contrôle du système de notation Le SNI doit affecter une note sur une échelle d’au moins sept pour les contreparties qui ne sont pas en défaut et une note pour les contreparties en défaut
  • 11. Page | 10 En termes de gouvernance, la Banque Centrale exige que :  Les membres du conseil d’administration doivent avoir une bonne connaissance du système mis en place ainsi que des rapports qui lui sont associés.  La structure chargée de la gestion du risque de crédit au sein des établissements doit être responsable de la conception ou la sélection du système de notation, de sa mise en œuvre, de sa surveillance et de son efficacité.  La structure d’audit interne doit revoir, au moins une fois par an, le système de notation interne, pour assurer le respect des exigences minimales et de pouvoir transmettre un rapport à la Banque Centrale de Tunisie au plus tard un mois après sa validation par le conseil d’administration de l’établissement. d) Planification de mise en place du système de notation Le dernier article impose aux établissements concernés d’adresser une feuille de route pour l’implémentation du système de notation des contreparties à la Banque Centrale de Tunisie au plus tard fin décembre 2016 pour une entrée en vigueur des exigences minimales édictées à la fin de décembre 2017. 2.2.Une gestion statique du risque Le risque sous ses multiples formes (crédit, opérationnel, marché, liquidité …) est au centre de l’activité bancaire. Pour faire face à cet aléa, les banques tunisiennes font plutôt appel à des méthodes classiques d’identification et de mesure de risques. En ce qui est du risque de crédit, les banques tunisiennes procèdent généralement à une évaluation à priori et à une évaluation à postériori des risques. L’évaluation du risque de crédit à priori se base sur un examen de la demande de crédit qui prend en considération :  La constitution du dossier du client (complétude du dossier, respect des critères de sélection, …).  Les garanties fournies par le client en fonction du crédit sollicité. La mise en place de SNI a pour objectif une mesure plus précise et dynamique du risque de contrepartie
  • 12. Page | 11  Les études financières. Ce diagnostic peut être simple pour un crédit aux particuliers et porte essentiellement sur l’analyse de la capacité de remboursement de l’emprunteur, ses annuités voire même l’évaluation de ses garanties. Cependant, il peut être plus complexe dans le cas d’un crédit aux entreprises car il requiert l’analyse de soldes et de différents ratios dans le temps traduisant la situation financière de l’entreprise. Les banques se font aussi aider par les notes externes fournies par les agences de notations internationales pour une évaluation plus cohérente du risque de contrepartie. La gestion du risque de crédit se fait aussi à postériori en :  suivant des ratios de division et de couverture des risques,  classifiant les actifs de la banque en fonction de l’âge des impayés et du gel des comptes tous les trimestres,  calculant les provisions sur la base de pondérations imposées par la BCT de manière trimestrielle,  revalorisant les garanties (la BCT impose une expertise une fois tous les trois ans),  rééchelonnant et consolidant les engagements des clients ayant des difficultés de paiement. En cas de pertes, le processus de passage au contentieux est déclenché et le dossier finit par être provisionné avec des tentatives de recouvrement à l’amiable. Si la récupération est problématique, les créances sont cédées voire même abandonnées dans les situations désespérées. Le maintien de cette approche classique d’appréciation des risques de crédit semble se justifier entre-autres par un processus de collecte de données souvent défaillant de part à cause :  D’une multitude de sources de données de qualité variable (données manquantes, mal ou non renseignées,…) ce qui rend la tâche de récupération et de fiabilisation de l’information nécessaire à l’estimation des risques de plus en plus ardue.
  • 13. Page | 12  Des structures de données hétérogènes se basant sur plusieurs référentiels propres à chaque métier, de manière à engendrer une redondance de l’information ce qui pose de véritables problèmes de réconciliation des donnés,  D’une absence d’historisation et de traçabilité des données pénalisant la conduite de missions d’audit et de contrôle interne d’une part, et l’application de méthodes avancées de notations d’autre part. Avec ces contraintes, la plupart des banques tunisiennes se trouvent dans l’incapacité de dessiner une image fidèle, dynamique et cohérente du risque auquel elles sont exposées. Elles réduisent ainsi leur marge de manœuvre et se voient pénalisées en termes de respect des exigences règlementaires, de gestion des risques, de marketing, dans un environnement ou la concurrence est de plus en plus accrue. De ce fait, et à la lumière des textes règlementaires et des recommandations formulés par la BCT, il s’avère essentiel que les établissements de crédit en Tunisie planifient une migration vers des systèmes de notations internes pour contourner ces insuffisances et se doter d’un outil puissant de gestion des risques. Des données de qualité sont nécessaires à une bonne segmentation des clients et aux calculs des pondérations en risque
  • 14. Page | 13 3. Présentation générale d’un système de notation 3.1.Définition d’un système de notations internes Un système de notations internes correspond à l’ensemble des processus, des méthodes, des contrôles et des suivis qui permettent une appréciation plus rationnelle des risques encourus par la banque, et ce à travers l’affectation de notes aux créances constituant le portefeuille de crédits. Un système de notations internes ne se réduit donc pas à une estimation qualitative et/ou quantitative des risques encourus par la banque. 3.2.Avantages de la mise en place d’un système de notations internes La mise en place d’un système de notations internes est un levier important et efficace qui touche plusieurs activités de la banque. Il permet la circulation fluide des connaissances au sein de toutes les entités qui accompagnent la mise en place du crédit, voire plus. L’information devient ainsi accessible de manière transparente à ces diverses entités en fonction d’habilitations définies préalablement. La plateforme de notations facilite aussi l’atteinte de l’objectif de conformité aux normes prudentielles instaurées par les organismes de tutelle. En effet, elle permet la bonne allocation du capital requis pour faire face aux risques inhérents tout en conjuguant bonne gouvernance et transparence de la démarche. La mise en place d’un système de notations internes permet également  D’industrialiser le processus d’octroi et de gestion des crédits, notamment pour les PME,  De donner une image fidèle et régulière du risque auquel l’institution financière est exposée tout en la positionnant objectivement dans le secteur bancaire,  De mettre l’accent sur les sources de défaillance grâce à des systèmes d’alertes poussés (les crédits non performants par exemple),  D’adresser d’autres problématiques liées au marketing (ciblage de la clientèle) et à la tarification (revue des tarifs de crédits en fonction du risque lié à la contrepartie). Ainsi, un système de notations internes bien rodé dote la banque d’un outil puissant qui dessine avec précision ses stratégies sur les court, moyen et long termes et la soutient dans sa quête de croissance dans un marché de plus en plus concurrentiel.
  • 15. Page | 14 D’un point de vue macro-économique, la mise en place de systèmes de notations internes par les banques tunisiennes permettrait d’apporter des solutions à la problématique de financement des PME en Tunisie qui a été identifiée par divers organismes comme un frein au développement. En effet, la plupart des PME tunisiennes souffrent du problème d’accès au financement auprès des établissements financiers. Ces derniers les jugent souvent comme risqués selon l’approche classique d’évaluation du risque, ou ont des difficultés à apprécier le risque inhérent à ces PME à cause du manque ou de l’absence des données nécessaires à l’application de ces approches. Le SNI permettrait de détecter les PME jugées risquées, mais qui restent potentiellement solvables, tout en révisant la tarification du crédit pour l’aligner au risque encouru. 3.3.Type de modèles de notations internes 3.3.1. Modèles à dire d’experts Comme son nom l’indique ce type de modèle est développé en se référant à l’expérience. C’est un modèle subjectif par essence qui se réfère aux connaissances d’experts pour apprécier le risque en décidant des variables qui l’influencent et de leurs poids respectifs. La note est attribuée en affectant des points aux modalités qui sont jugées pertinentes. Une note globale est ensuite calculée moyennant des pondérations fixées au départ. L’exemple illustre une partie de la grille utilisé pour l’octroi d’un crédit particulier. Variables Modalités Sexe Masculin (-20) Féminin (+5) Age 18-25 (- 20) 26-35 (-10) 36-40 (0) > 40 (10) Une rémunération plus élevée du risque incite les banques à financer d’avantage les PME
  • 16. Page | 15 Revenu < 5000 DT (-40) < 8000 DT (- 10) < 15000 DT (10) > 15000 DT (30) Profession Chômeur (-50) Profession libérale (0) Salarié CDD (10) Salarié CDI (30) En appliquant le modèle ci-dessus : -Un médecin male de libre pratique de 45 ans obtiendrais un score de : -20 (Sexe Masculin) + 10 (Age > 40) + 0 (Profession Libérale) + 30 (Revenu > 15000) = 20 points Le même raisonnement peut être conduit à l’identique sur les crédits octroyés aux entreprises en affectant des points en fonction du taux d’endettement, des ratios de liquidité, des ratios de rentabilité Les établissements de crédit peuvent aussi recourir à des modèles qualitatifs qui sont accompagnés généralement par des échelles d’appréciation déjà définies en amont. Par exemple, la banque peut se référer à l’exemple suivant pour apprécier la qualité du management de l’entreprise. Qualité du management Echelle/ grade Personnel hautement qualifié dans tous les domaines de l’entreprise 1 Personnel hautement qualifié dans certains domaines de l’entreprise 2 Qualifications satisfaisantes dans certains domaines de l’entreprise 3 Qualifications moyennes dans certains domaines de l’entreprise 4 Qualifications faibles dans certains domaines de l’entreprise 5 Qualifications insuffisantes dans certains domaines de l’entreprise/ problèmes de succession 6 En rassemblant toutes les informations qualitatives concernant l’entreprise, la banque peut se faire une idée globale de sa solvabilité et sa capacité de remboursement. Généralement, les banques font appel à ce type de modélisation lorsqu’elles souffrent de l’absence de base de données exploitable pour répondre aux exigences minimales des approches avancées. 3.3.2. Modèles statistiques Contrairement au type de modèles évoqué dans le paragraphe précédent, les modèles statistiques permettent de quantifier le risque de manière rationnelle. Ils se basent sur des
  • 17. Page | 16 analyses diverses en amont et en aval pour ne retenir que les variables candidates potentielles. Le modèle retourne des paramètres expliquant la relation entre le phénomène à modéliser (la probabilité de défaut par exemple) et des prédicteurs retenus. Ces paramètres estimés seront par la suite utilisés dans la construction des scores. Ainsi pour chaque note, on peut calculer la probabilité que le client fasse défaut. Les notes finales seront déduites en fonction de la moyenne et l’étendue de la probabilité de défaut (un client avec une PD <=1% appartient à la classe 2, un client avec 5%<=PD <=7% appartient à la classe 5). Le développement de ces modèles nécessite la présence d’une large base de données exhaustive (avec historique) qui contient toutes les informations requises. Il est également impératif de satisfaire les hypothèses des techniques utilisées dans la modélisation. Ces modèles sont sujets à validation au moment du développement et d’un suivi régulier pour assurer leur robustesse et refléter l’image exacte des risques encourus par la banque. 3.3.3. Modèles hybrides (un mix des deux modèles) En pratique, les deux types de modèles précédents cohabitent ensemble avec une pondération pour chacun d’eux. Cette pondération est généralement fixée en fonction de la structure du portefeuille et dépend étroitement du volume et de la fiabilité des données.
  • 18. Page | 17 Le fait que ce modèle couple à la fois les forces des deux approches permet d’apporter robustesse et sens métier à l’appréciation du risque. De plus, les poids entre les parties quantitatives et qualitatives peuvent être ajustés facilement. 3.4.Prérequis pour la mise en place d’un système de notations internes 3.4.1. Cartographie du portefeuille Les modèles de notations internes réglementaires doivent concerner tous les contreparties de la banque (les grandes entreprises, les PME, les banques, les établissements financiers, les souverains et les activités de détail) et les différents produits commercialisés. Les banques peuvent prévoir une segmentation plus fine en fonction de leurs propres objectifs. 3.4.2. Une solution informatique de notations internes Une solution informatique de notations internes est d’une grande utilité. Elle peut éviter une refonte complète du système d’information de la banque puisqu’elle s’y greffe et permet de répondre aux principaux besoins en termes de données, de reportings, de gestion d’alertes, d’audit. Une telle solution peut interagir avec la structure d’information existante en :  S’alimentant de données fiables requises avec historiques suffisants de tout type et de toute source,  Extrayant également des données dans le système de la banque, avec un moteur de calcul de ratios, de paramètres réglementaires et de propositions de notes,  Supportant une plateforme d’analyse de performance des données  Intégrant un portail de reportant (rapports internes et règlementaires, notations, …),  Intégrant un portail de surveillance et de gestion d’alertes,  Assurant la traçabilité de toutes les manipulations. 3.4.3. Développement des modèles de notations internes i. Volume et qualité des données : Modèle à dire d’experts Modèle statistique Modèle hybride 40% 60%
  • 19. Page | 18 Disposer d’une base de données complète et fiable avec une historisation suffisante est primordial pour le développement de modèles de notations internes. C’est l’appréciation des données qui va déterminer la façon avec laquelle le projet de notations va être abordé. ii. Définition du défaut : La définition du défaut est une notion centrale dans la mise en place d’un système de notations internes. C’est à la banque de bien choisir un indicateur significatif et tangible. La BCT définit une situation de défaut comme une situation ou :  L’établissement estime improbable le remboursement en totalité de l’échéance par la contrepartie sans avoir besoin à des mesures appropriées telles que la réalisation de la garantie.  L’arriéré de la contrepartie sur l’un de ses engagements dû à l’établissement dépasse les 90 jours. iii. Dimension des notes Un système de notations doit être conçu pour refléter :  Le risque de contrepartie indiquant sa propension à faire défaut,  Le risque spécifique à la transaction (fonction de la nature de produit, de la qualité des garanties, …). Ces deux échelles peuvent être unidimensionnelles comme il est possible de les croiser pour en déduire les notes finales. iv. Structure des grades Elle doit être corrélée à la probabilité de défaut d’une façon monotone. Les grades doivent être homogènes et différent les uns des autres. Il faut aussi éviter qu’il y ait concentration et choisir le nombre optimal de grades : ainsi, la banque doit disposer de grades pour les emprunteurs non défaillants et d’autres grades pour ceux qui ont fait défaut. Pour les transactions, elle est tenue de réserver un nombre de grade qui couvrent tous les taux de pertes. v. La documentation est obligatoire Les systèmes de notations internes doivent être munis d’une documentation claire permettant à une personne tierce, tel qu’un auditeur, de reproduire le travail avec pertinence.
  • 20. Page | 19 3.5.Importance de la notation dans le processus de crédit des banques La banque peut utiliser le système de notations internes pour améliorer son processus interne de crédit qui comprend essentiellement la décision sur l’octroi du crédit, la fixation du prix et le suivi permanent des emprunteurs. 3.5.1. Rationalisation de la décision d’octroi du crédit Pour approuver un crédit, les banques ont depuis toujours recourt à une évaluation de la qualité de l’emprunteur sur la base de règles prédéfinies et/ou d’analyses financières classiques. La décision prise dépend essentiellement de l’appréciation subjective et individuelle du banquier. En se dotant d’un système de notations internes, l’établissement de crédit donne aux décisions d’octroi un caractère plus rationnel et systématique : c’est sur la base des différentes informations se rapportant au client qu’une note est calculée de manière transparente et que le dossier est vite accepté ou refusé. 3.5.2. Tarification du crédit Lors de la fixation du tarif du crédit, la banque doit prendre en considération :  Ses coûts fixes  Ses coûts de financement (les dépôts, ses propres emprunts,...),  Ses charges d’exploitation (les salaires, le loyer, etc…),  Ses coûts variables :  Coûts risques : ce sont les pertes prévues liées à l’exercice de son activité basée sur le risque,  Coûts de capital en relation avec les fonds propres mis en réserve pour des raisons économiques ou réglementaires, Demande de crédit Tarification du crédit Évaluation de la demande (acceptation Suivi permanent Processus de notations internes
  • 21. Page | 20  Sa marge bénéficiaire. Bien que la note d’un client n’ait aucune incidence sur les coûts fixes, elle impacte toutefois les coûts variables (risque et capital) qui sont plus élevées dans le cas de clients ayant des notes basses. Pour protéger sa marge, la banque se doit de revoir sa tarification à la hausse pour les contreparties à risque élevé. Cette politique tarifaire, illustré par le schéma suivant, montre que la banque peut proposer le même produit à un taux d’intérêt à 10% pour les contreparties appartenant à la meilleure classe alors que ceux figurant dans la dernière classe se trouvent surchargés par le coût du risque supplémentaire de 3%. Un Système de Notations Interne incite les banques à corréler sa tarification en fonction du risque de l’entreprise
  • 22. Page | 21 Par conséquent, un tel système permet d’améliorer le processus de tarification en différenciant l’offre en fonction de la qualité de l’emprunteur traduite par sa note affectée. 3.5.3. Suivi permanant des clients Les banques procèdent à une appréciation continue de la qualité de leurs clients en actualisant leurs notes pour tenir compte de leurs comportements payeurs au cours du temps. En cas de détérioration de la note, le système peut remonter des alertes précoces afin de mettre en place le plan d’action adéquat en temps opportun. L’action à mener peut varier d’une simple mise en surveillance du client à une augmentation du taux d’intérêt et peut aller jusqu’à la résiliation du contrat. 3.5.4. Vers une optimisation du calcul des fonds propres Lorsqu’elle accorde un crédit, une banque court un risque calculé qu’elle gère en fonction de son volume de transactions et de ses possibilités techniques. Pour couvrir les pertes prévisibles, c’est-à-dire les pertes qu’elle s’attend à subir en moyenne à partir de calculs de probabilité statistiques, elle impute à son client une prime de risque incluse dans le taux d’intérêt du crédit. Mais elle peut faire face aussi à des pertes inattendues, consécutives à des événements et à des évolutions imprévisibles, apparaissant sous forme de phénomènes isolés ou concernant l’ensemble de l’économie, et qui, par définition, ne sauraient être couverts par une prime de risque. Les fonds propres, entre autres, servent précisément à amortir de telles pertes. La réglementation actuelle pour le calcul des provisions et des fonds propres est définie par la circulaire aux établissements de crédit n°91-24 modifiée par la circulaire N°2013-21. Selon la réglementation en vigueur, le calcul des provisions se base sur une pondération de créances classées de 1 à 4 suivant la durée du défaut de paiement. Le calcul des provisions de base sur une pondération de plus importante suivant l’ancienneté du défaut. Suivant ce principe, le calcul des provisions, et donc l’évaluation des risques, se fait à postériori. La banque ne fait que constater les défauts de paiements dans un mode réactif pour calculer les provisions.
  • 23. Page | 22 BASEL II accorde une attention accrue aux risques bancaire, et la circulaire 2016-06 de la Banque Centrale indique clairement que : la « notation interne doit jouer un rôle principal dans le processus d’octroi des crédits, la politique de tarification appliquée aux clients, la politique de gestion des risques et dans l’allocation interne des fonds propres en préparation de l’adoption de l’approche basée sur les notations internes de l’accord de bâle II. » Selon BASEL II, Le calcul des provisions peut se baser sur des modèles de notation internes des banques (internal ratings-based, IRB). Dans ce cas, la banque recourt, pour calculer la pondération du risque auquel elle est exposée, à quatre paramètres prudentiels (1. probabilité de défaillance = probability of default, 2. ampleur de la défaillance = loss given default, 3. montant sous risque en cas de défaillance = exposure at default, 4. durée résiduelle = maturity). Elle dispose, au choix, de deux options, ou variantes, pour le calcul concret : selon la première variante (IRB Foundation), la banque estime elle-même la probabilité de défaillance (PD) de chacun des clients. Les chiffres correspondant aux autres paramètres de calcul de la pondération du risque sont fournis par l’autorité nationale de surveillance. Selon la seconde variante (IRB Advanced), toutes les estimations de paramètres prudentiels proviennent de la banque, l’important étant que le calcul et la qualité de ces données internes satisfassent à des impératifs prudentiels. En matière de risque de crédit, Basel 2 permet de définir une mesure plus pertinente du risque de crédit, avec en particulier la prise en compte de la qualité de l'emprunteur, y compris par l'intermédiaire d'un système de notation financière interne propre à chaque établissement. La mise en place d’un SNI est une étape vers l’adoption de BASEL II qui permet de se baser sur les modèles internes pour le calcul des provisions. Ceci suppose que le régulateur à confiance dans les modèles en place et les procédures pour les tester et mette à jour.
  • 24. Page | 23 Cette approche permet d’avoir une évaluation plus dynamique et plus granulaire du risque de crédit. Elle encourage également les banques à améliorer la qualité de leur portefeuille pour diminuer le besoin en fonds propres. L’adopter nécessite :  Que le régulateur (BCT) a confiance dans systèmes de notations internes mis en place par les banques et les procédures associés et modifie la réglementation en vigueur.  Que les banques se dotent des moteurs de calcul et solutions associé pour calculer leur besoin en fonds propre et produire les rapports requis par le régulateur.
  • 25. Page | 24 4. Démarche de mise en place d’un modèle de notation Dans ce chapitre, nous détaillerons une démarche de mise en les étapes de mise en place d’un modèle de notation interne. Ce processus peut être résumé en 5 grandes phases. 4.1.Collecte et nettoyage des données La qualité du modèle dépend étroitement de la qualité des données empiriques sur lesquelles il est développé. Par conséquent, cette phase consomme une grande partie de la charge du travail et conditionne les phases qui s’en suivent. Elle se propose de définir les exigences en termes de données, de les colleter et de les nettoyer. La base finale est découpée en des échantillons servant de développement, de validation et de test des modèles à construire en aval. 4.2.Sélection des données 4.2.1. Analyse des données Cette étape constitue une première sélection des variables candidates acceptables du point de vue métier et qui ont un pouvoir prédictif potentiel du phénomène à modéliser (probabilité de défaut, pertes en cas de défaut). A la fin de cette étape, on arrive à identifier une liste courte de prédicteurs ce qui réduit la complexité des modèles dans les étapes suivantes.
  • 26. Page | 25 4.2.2. Traitement des données La liste des variables arrêtées dans l’étape précédente peut être enrichie soit par création de nouveaux indicateurs soit par transformation de certains. Cette étape aborde aussi le traitement des valeurs manquantes, les erreurs de saisie et les valeurs atypiques. 4.3.Modélisation 4.3.1. Choix de la technique de modélisation Partant de la liste des variables retenues, les banques procèdent à l’application de plusieurs techniques de modélisation tout en respectant leurs hypothèses d’utilisation. 4.3.2. Estimation des paramètres des modèles Dans cette étape, plusieurs modèles décrivant le défaut à partir des prédicateurs sélectionnés en amont peuvent être développés tout en respectant les hypothèses déjà fixées. 4.3.3. Évaluation du modèle A cette étape, les modèles déjà développés sont testés et évalués sur l’échantillon de validation en se basant sur plusieurs critères comme :  La significativité des coefficients et leurs signes,  L’aisance dans l’interprétation des résultats,  Le pouvoir discriminant du modèle,  La stabilité du modèle. 4.4.Calibration du modèle La définition d’une échelle commune de notations sert comme une référence vers laquelle tous les systèmes de notations convergent. C’est avec cette échelle que le risque est apprécié de la même façon indépendamment du produit, du pays ou du segment de clientèle. 4.5.Validation du système de notations internes Le suivi régulier du système de notations internes est obligatoire pour assurer sa robustesse et son bon fonctionnement. Cette validation peut être quantitative comme elle peut être qualitative.
  • 27. Page | 26 4.5.1. Validation quantitative Avec ce type de validation, on s’intéresse plutôt à la qualité statistique du modèle à savoir son erreur moyenne, l’indice de Gini ou l’aire sous les courbes de ROC, les distributions des défauts par notes… pour décider de l’ajuster, de le calibrer ou bien de développer un nouveau modèle. 4.5.2. Validation qualitative La validation qualitative prend en considération l’audit régulier de la qualité des données (In/out) et des procédures d’utilisation de ce système de notations.
  • 28. Page | 27 5. Comment Targa peut vous aider 5.1.La définition de la feuille de route du projet Targa accompagne les établissements financiers dans l’élaboration d’une première feuille de route à adresser à la BCT pour décliner les principales phases de la mise en place du système de notations des contreparties. Elle sera détaillée par la suite aux résultats des travaux d’une mission de cadrage. 5.2.Etats des lieux et analyse des écarts. Nous vous aidons à auditer le système existant en termes d’infrastructure, de procédures, d’organisation. Une étude des écarts sera par la suite menée pour identifier les principaux gaps (de segmentation, de système d’information, de modélisation, de gestions de garanties, de documentations de procédures...) avec le système cible. 5.3. Assistance à la mise en place d’un système de notations Internes Targa met à votre disposition son expertise en conduite de projet et en assistance à la maitrise d’ouvrage pour vous aider à déployer le système de notation internes par la :  Rédaction de cahier des charges.  Pilotage des différentes phases projets.  Plan de validation MOA.  Cahiers de recette et plan de test.  Analyse des besoins et rédaction desSpécifications fonctionnelles et techniques.  Définition des protocoles et/ou scénarii de test.  Demande d'évolution.  Compte-rendu de réunions 5.4.L’intégration de la solution de notations internes Anadefi Targa est partenaire d’O.R. System éditeur de logiciels financiers leader sur le marché des solutions de gestion des risques qui commercialise ANADEFI Banques. Cette solution se base sur le workflow suivant :
  • 29. Page | 28 La solution ANADEFI Banques :  Permet l’import de données internes, externes, financières et non financières,  Intègre des données provenant des systèmes d’information bancaires (Delta/Amplitude, Cassiopae, Temenos …),  Réalise une analyse des comptes sociaux et comptes consolidés quelle que soit la norme comptable,  Analyse des données qualitatives et quantitatives afin d’attribuer une note à la contrepartie,  Offre la possibilité de personnaliser les modèles d’analyse et de notation,  Etablir les estimations prévisionnelles (Stress testing),  Permet de comparer des entités en fonction de leur secteur,  Edite des documents de rapports synthétiques personnalisables. Nous pouvons citer les principaux avantages de la solution ANDEFI Banques :  C’est un outil d’aide à la décision dans l’octroi de crédits, le suivi du portefeuille ainsi que dans la tarification et l’allocation interne en fonds propres.  Elle apporte la solution face à la problématique de traçabilité des données : il conserve l’historique des notes, des décisions prises et permet une gestion fine des utilisateurs.  L’automatisation des processus décisionnels permet de réaliser un gain de productivité non négligeable.  L’implémentation de la solution est rapide et la prise en main facile ce qui garantit un time to market maîtrisé et une conduite du changement réussie 5.5.Documentation du système de Notations Internes En partant de modèles prédéfinis, Targa assiste les établissements financiers à la tâche de documentation de tous les processus de mise en place du système de notations internes tout en garantissant la conformité des documents avec les exigences édictées par la BCT :  Procédures de notation des contreparties,  Documenter la conception et le fonctionnement du système,  Documenter les choix des critères de notation,  Documenter les changements au système de notation,  Documenter les modèles utilisés. Collecte d’informations Analyse financière Notation Reporting
  • 30. Page | 29 5.6.Modélisation statistique Targa peut partager également son savoir-faire avec les équipes risques de l’établissement financier en mettant à leur disposition les experts métiers et statisticiens pour :  l’examen des modèles utilisées par la banque  le développement, la validation et le suivi des modèles implémentés  la calibration des modèles et le mapping des scores en probabilité de défaut 5.7. Gouvernance et gestion des risques Targa accompagne les établissements financiers à l’évaluation de la stratégie de l’établissement financier en termes de gouvernance et gestion des risques :  Définir l’organisation à mettre en place pour supporter le SNI,  Mettre en œuvre les procédures garantissant la cohérence du système de Notation interne,  Mettre en place le cadre nécessaire à l’évaluation périodique du SNI,  La définition et l’implémentation des rapports et tableaux de bords de suivi de performance du SNI. 
  • 31. Page | 30 6. Conclusion La mise en place d’un système de notations de contreparties ne doit pas être considérée uniquement comme une contrainte réglementaire édictée par la Banque Centrale de Tunisie mais un outil concurrentiel qui a poussé, depuis plusieurs années, vers la mise à niveau et l’urbanisation des systèmes d’information bancaires et l’instauration de préalables indispensables pour converger vers les normes baloises. En dehors de la pression réglementaire, la mise en place d’un système de notations internes est une opportunité permettant d’atténuer les différentes formes de risques aux lesquelles les établissements financiers sont exposés, d’adopter une politique tarifaire plus efficace et, à terme, d’optimiser l’allocation des fonds propres nécessaires. Ce livre blanc a essayé d’expliciter les avantages de la mise en place d’un tel système et de présenter les prérequis et la démarche de mise en place.
  • 32. Page | 31 7. ANNEXES 7.1.Présentation Targa Consult. Créé en 1994, Targa Consult propose une offre market-unit, permettant d’adresser ses services aussi bien aux Marchés Financiers qu’aux Industriels et Opérateurs Télécoms. Targa Consult est actuellement implanté à Genève, Paris et Tunis. Grâce à ses consultants expérimentés, les activités du cabinet sont structurées autour de 4 business unit. Les services de Targa sont axés autour de l’intégration systèmes et le conseil métier. Conseil Par notre approche large du conseil, de la planification stratégique au conseil en systèmes d'information, de la refonte des processus à l'accompagnement humain du changement, nous contribuons à la réussite de nos clients, à chaque stade de leur activité. Cette approche se concrétise dans nos lignes de service spécialisées qui proposent des solutions opérationnelles. Technologies Les technologies sont au cœur de toutes les décisions de l'entreprise. Nous proposons chaque jour à nos clients des solutions centrées sur les technologies en capitalisant sur l'excellence de nos experts et de nos partenaires. Notre offre est large, de la mise en place de progiciels et ERP à la conception, l'installation et la mise en œuvre de solutions sur mesure.
  • 33. Page | 32 7.1.1. Nos secteurs d’activités 7.1.2. Nos partenaires Temenos : Editeur de logiciels bancaires, fondé en 1993 et côté à la bourse suisse sur le marché principal (SWX : TEMN), il est leader des systèmes intégrés bancaires et équipe plus de 700 clients dans 120 pays. Tableau Software : Tableau Software est l’éditeur de la solution d’informatique décisionnelle du même nom. D'après le Gartner c’est actuellement la solution la plus performante sur le marché de la Dataviz (ou Data Visualisation). Elle fournit des outils pour analyser et représenter les données. Elle permet l’analyse des données, la représentation graphique de données, la réalisation de cartes, la publication et diffusion des restitutions. SAS : Leader mondial du décisionnel et des solutions de business analytics. Cet éditeur indépendant du marché du décisionnel a 35 ans d'expérience et plus de 50 000 sites clients dans le monde. Sterci / Bottomline : Editeur de logiciel fondé en 2003 à Genève, il est le leader international de solution SOA pour le STP. OR SYSYTEM : Editeur d’ANADEFI Banques une solution de pointe pour la gestion du risque de contrepartie, analyse financière et notation interne, spécifiquement conçue pour les banques et les établissements financiers. ODOO : Odoo S.A. est l'éditeur du logiciel de gestion Odoo (anciennement OpenERP). Odoo est le plus rapide et évolutif des logiciels d'entreprise au monde. Il s’agit d’une suite complète de modules professionnels qui couvre tous les besoins d'une entreprise, de la création du site internet / E- commerce jusqu'à la fabrication, l'inventaire et la comptabilité, le tout parfaitement intégré. C'est une première mondiale qu'un éditeur de logiciel réussisse à atteindre une telle couverture fonctionnelle.
  • 34. Page | 33 7.1.3. Missions Targa Consult est un intégrateur de solutions informatiques qui développe en particulier un savoir-faire dans le domaine des ERP bancaires et des outils décisionnels. Nos équipes de consultants interviennent lors de l’implémentation des solutions et leur intégration et assurent un accompagnement en formations et conseil.  Rédaction de cahier de charges  Sélection de solutions  Organisation de projet et Project Management Office  Expressions des besoins  Analyse et spécifications fonctionnelles  Paramétrages et développement complémentaires  Formation utilisateurs  Migration de données  Recette utilisateurs  Déploiement 7.1.4. Nos références Outre leurs compétences fonctionnelles et techniques, nos consultants développent également des compétences en gestion de projets et accompagnement des utilisateurs leur permettent d’offrir des services de qualité en réduisant les risques des projets et en assurant la satisfaction de nos clients. Forte d’une vingtaine de professionnels, nous projetons continuer à croitre dans un rythme annuel de 25% à 50% les prochaines années, afin d’accompagner la demande accrue de nos clients tout en continuant à assurer la bonne qualité de services.
  • 36. Page | 35 7.2.Présentation de ANADEFI Banques 7.2.1. Présentation de l’éditeur OR System O.R. System est un éditeur de logiciels financiers leader sur son marché qui maîtrise l’ensemble de la chaîne de valeur de son métier : - conception et développement de progiciels ; - paramétrage en fonction des besoins et profil du client ; - formation des utilisateurs et des administrateurs de l’outil ; - assistance technique ; - maintenance corrective et évolutive de la solution. Ses solutions sont reconnues dans le domaine de la gestion des risques, tant au niveau des Institutions privées que des Institutions publiques. Depuis plus de 25 ans les outils de OR System démontrent leur efficacité et fiabilité en matière d’analyse financière, notation, veille économique, etc. Ils servent à plus de 300.000 utilisateurs répartis dans près de 70 pays. OR System compte comme références clients plusieurs institutions financières : IEOM, AFD, BEAC, Groupe Crédit Agricole, OSEO, BPCE, HSBC France, Banque PSA Finance, RCI Banque, Sofiprotéol, etc. Fort d‘une expérience acquise dans l’implémentation de projets auprès de grandes banques, OR System revendique un leadership en méthodologie projet. Cette réussite est due à un réel engagement dans l'établissement d'une relation de partenariat avec ses clients pour atteindre les objectifs du projet de mise en œuvre de nos solutions Anadefi. En effet, ils disposent d'une équipe projet composée de profils expérimentés et multidisciplinaires : Chefs de projets, Consultant métiers, Architectes et Experts techniques...
  • 37. Page | 36 7.2.2. Description d’Anadefi Banques Avec ANADEFI Banques, les banques et établissements financiers peuvent gérer leurs risques de contrepartie, analyse financière et notation interne. Grâce à cet outil d’aide à la décision, Ils génèrent une vue complète de toute demande de financement et les gérent de manière rapide et fiable via l’automatisation de vleurs processus d’analyse financière. ANADEFI Banques est un outil flexible, facile à implémenter, même pour des projets complexes. Il permet d’obtenir des informations traçables et qualifiées, d’effectuer un suivi très précis des opérations, de les stocker dans un référentiel unique, de réaliser des analyses financières efficaces et fiables, et de faire facilement évoluer les système de notation. La solution :  Est conforme à Bâle II et III  Peut exploiter des sources de données internes, externes, financières et non financières au sein d’un référentiel intégré et centralisé pour la notation de contrepartie et analyse du processus d’origination  Standardise et normalise les pratiques d’analyse financière et de notation au sein d’une solution intégrée, flexible et évolutive  Permet de faire évoluer les modèles d’analyse financière et de notation et réduire de manière considérable les délais entre la validation d’un modèle et son implémentation/utilisation. 7.2.3. Les Bénéfices d’ANADEFI Banques Grâce à ANADEFI Banques, les établissements financiers peuvent :
  • 38. Page | 37  Anticiper et gérer en temps réel leurs risques de crédit  Prendre des décisions de manière mieux informée et plus rapide  Gagner en productivité grâce à l’automatisation de leurs processus de demande de financement  Être conforme aux régulations Bâle II et III  Uniformiser la gestion de leurs risques de crédit à l’échelle internationale grâce à la prise en compte des spécificités locales  Effectuer un pilotage et reporting multi-niveaux (Management, Analyste crédit)  Encourager la collaboration entre les différents acteurs des processus d’analyses financières et notation. 7.2.4. Les fonctionnalités  Analyse desbilans , de comptes de résultat et calcul de ratios  Score  Prévisionnel  Comparaison d’entreprises  Analyse des risques liés  Gestion des groupes d’entreprises (tête de groupe, société mère/filiales…)  Comparaisons sectorielles  Edition de rapports d’analyse permettant d’intégrer dans un même document des informations quantitatives (extraites automatiquement d’ANADEFI) et des éléments qualitatifs (saisis par les analystes).  Workflow permettant la communication entre entités, départements risques, comités de crédit, etc. (possibilité d’échanger des messages, gérer le statut des notations et contreparties, automatiser les emails)  Exigences Bâle II et III : o Notation de contrepartie /Notation à l’opération o Schéma de validation de la note o Historisation complète des données o Pistes d’audit et reconstitution de contexte o Back-testing 7.2.5. Présentation des modules d’Anadefi Banques a. Les modules de collecte de données
  • 39. Page | 38 Tous les champs des modules de collecte de données peuvent être renseignés manuellement ou par interfaçage avec des outils du système d’informations du client ou import d’informations mises à disposition par des fournisseurs externes de données.  Le module Dossier Société Il a pour objectif de permettre à l’analyste d’identifier la contrepartie grâce à son nom, son SIRET, sa ville, son administrateur, nom de l’expert-comptable De plus, il offre également la possibilité d’actualiser la valorisation du patrimoine des entreprises, de recenser ses concours, ses comptes bancaires, ses cotations/notations externes, de mettre en exergue son intégration à un groupe, etc.  Le module de collecte des états financiers Le module de collecte de données offre, entre autres, les fonctionnalités suivantes : - l’affichage simultané, en devise/unité, des exercices historiques (sans limitation du nombre d'années) et actuels ; - l’import de données publiques - l’interface de saisie ergonomique pour une saisie rapide et efficace des données bilancielles, selon canevas paramétrés (Grilles Français (Cerfa, IFRS), Tunisiennes, Marocaines, etc.) ; - la mise en forme de grilles (couleur, police, décomposition de grilles en onglets, etc.) ; - le pré calcul automatisé de postes en fonction des éléments saisis ; - le contrôle à la volée et la notification d'incohérences de saisie ; - la combinaison de données qualitatives et quantitatives. b. Le module d’analyse Ce module permet d’effectuer des retraitements sur les données en entrée dans le module de saisie, pour le calcul, sur une à plusieurs années, d’agrégats et de ratios (ou encore, présentation du tableau de flux de trésorerie, emplois ressources). De plus, des analyses dynamiques, statiques ou benchmarkées, ainsi que des analyses Groupe peuvent être réalisée. Ce module offre également, sous sa forme étendue, les fonctionnalités utiles à l’élaboration de plans d’affaires pour le financement de projets (génération de plans de
  • 40. Page | 39 financement, plans de trésorerie avec intégration de tableau d’amortissement des financements demandés à la banque, etc.). c. Le module de notation  Modèle contextuel La notation contextualisée ou qualitative est rendue possible au travers d’un questionnaire qualitatif dont les propositions de réponses, présentées sous forme de listes déroulantes, sont valorisées, puis pondérées, afin de générer automatiquement un résultat. Ce résultat peut se présenter sous forme de score et/ou lettre alphabétique et/ou icône.  Modèle financier La note quantitative est basée sur des techniques de scoring. La solution fait preuve de beaucoup de souplesse et permet ainsi d’intégrer tout type de modèle incluant le bornage de critères, l’interpolation linéaire, le contrebalancement d’effet de seuil, etc.  La notation finale La solution permet de combiner les notes qualitatives et quantitatives, pondérés selon les niveaux souhaités par le client. La note finale peut prendre en compte des cotations externes, des données renvoyées du système d’informations auquel est intégrée la Solution. Cette note peut être générée automatiquement par le système, être forcée, commentée, avec la garantie que toutes les étapes du processus, induites par un schéma délégataire de validation de note, soient totalement historiées. d. Le module de reporting La solution génère automatiquement des documents de synthèse, entièrement paramétrables et éditables au format Pdf, Word, Excel, etc. e. Le portail web Dans sa version actuelle (v 1.0), le portail web offre aux utilisateurs des fonctionnalités de consultation des dossiers créés sous Anadefi, via un browser internet.
  • 41. Page | 40 f. Les fonctionnalités complémentaires Le scripteur d’Anadefi donne accès à plus de 80 fonctions de l’outil qui permettent d’adapter la solution aux propres logiques métiers du client, grâce à une interaction avec l’utilisateur et l’automatisation de certaines tâches. g. Le serveur d’historisation L’historisation sous Anadefi est conforme aux exigences bâloises et permet la mise en œuvre des stratégies d’historisation avancées (historisation des données, des paramétrages et versions de l’application) avec reconstitution de contexte. Les fonctionnalités d’audit trail de la solution assurent la traçabilité en base de toutes les actions des utilisateurs et offre une interface spécialisée de consultation et de supervision. h. Le gestionnaire d’alertes Le module de gestion d’alertes permet de positionner différents types d’alertes, à différents niveaux de l’application pour une gestion proactive du processus d’analyse. (ex : Bilan non réceptionné, incohérence entre ratios, etc.) i. Le gestionnaire workflow Le module de workflow d'ANADEFI comprend de puissantes fonctionnalités pour gérer les processus collaboratifs au sein des équipes (analystes, chargés d’affaires, responsables d'agence, etc.) Les workflows peuvent être définis au travers d'une interface spécialisée dans laquelle les états, habilitations et transitions sont définis. j. Le moteur d’Import/Export Ce moteur garantie l’intégration parfaite de la solution avec le système d’informations de la banque, sans aucune restriction ; ce qui répond pertinemment aux besoins d’interfaçage synchrones et asynchrones avec des systèmes tiers.