1. Présence
non motivée
En ce matin de janvier, vous vous réveillez avec la tête sur le point d’éclater et
les bronches en feu. C’est clair, vous ne serez pas productif aujourd’hui. Mieux
vaut rester au lit... À moins que, contre toute logique, vous ne décidiez de faire
du présentéisme, comme beaucoup d’affligés de votre espèce.
Recherche : Christine Lanthier
Infographie : Maria-Fernanda Quintero Casas
Le présentéisme, c’est…
+ +
Souffrir d’un problème
de santé qui nécessite
du repos
Aller travailler
quand même
Être moins productif
ou risquer de faire
plus d’erreurs à cause
dudit problème
Ce n’est pas…
Être démotivé Être paresseux Traîner sur Facebook
durant les heures
ouvrables
Ça touche beaucoup de monde
38,8 % le font de 1 à 10 jours
des Québécois le font 53,4 % au moins un
14,6 % le font plus de 10 jours
Deux types
jour par année
Présentéisme involontaire
Congés de
maladie épuisés
ou inexistants
Crainte des
conséquences
négatives
Impossibilité
d’être remplacé
Trop grande
charge de travail
Présentéisme volontaire
Professionnalisme Engagement Intérêt pour le travail
Est-ce grave?
Ça dépend du contexte.
Travailler malgré un
rhume pour avancer
un dossier urgent à
l’occasion
Travailler malgré
pour respecter un
engagement ponctuel
NORMAL NORMAL
Ne jamais prendre de
congés de maladie pour
les réserve pour soigner
TOXIQUE TOXIQUE
Travailler malgré
une grippe pour assister
TOXIQUE TOXIQUE
Impacts
une migraine
Travailler en état
d’épuisement
professionnel parce
qu’on n’a pas
d’assurance-salaire
Travailler malgré une
dépression parce
qu’on craint pour
ses possibilités
d’avancement
soi parce qu’on
à des réunions
Plus grand risque
d’accidents de travail
Baisse d’attention
(pour les autres)
Difficultés motrices
Lenteur d’exécution
Baisse de concentration
Pauses plus
longues
Plus grand risque d’erreurs
La dépression réduit la productivité d’environ
15 %, selon différentes estimations. Or, au
Québec, 40 % des travailleurs souffrant
de dépression ont fait 10 jours ou plus de
présentéisme en 2007-2008.
ses enfants
Risque de contamination
(dans le cas des maladies
contagieuses)
Note à soi-même :
Plus on persiste à
travailler malade,
plus la convalescence
est longue.
Que peuvent faire les employeurs?
• Offrir des congés de maladie payés
– 40 % des salariés québécois n’en ont
pas. (La loi autorise jusqu’à 26 semaines d’absence
pour maladie, mais sans salaire.)
• Offrir une assurance-salaire en cas
de maladie de longue durée – 33 % des
salariés québécois n’en ont pas.
• Offrir des congés payés pour raisons
familiales – 45 % des salariés
québécois n’en ont pas. (La loi autorise jusqu’à
10 jours d’absence par année pour prendre soin d’un
proche et jusqu’à 12 semaines en cas d’accident ou
de maladie grave, mais sans salaire.)
• Viser une charge de travail
raisonnable.
• Promouvoir la santé en milieu de
travail : alimentation, activité physique,
conciliation travail-famille, gestion du
stress, etc.
Glorification
à bannir :
«Mon dernier congé
remonte à 1993».
Sources :
Commission des normes du travail.
Éric Gosselin, professeur de psychologie du travail à l’Université du Québec en Outaouais.
Éric Gosselin et Martin Lauzier. «Le présentéisme, lorsque la présence n’est pas garante de
performance». Revue française de gestion, 2011.
IRSST, INSPQ et ISQ. Enquête québécoise sur des conditions de travail, d’emploi et de santé
et de sécurité du travail, 2011.
Recherche et rédaction : Christine Lanthier
Infographie : Maria Fernanda Quintero Casas
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