Nouvelle édition de l'étude Born Social qui explore les comportements des plus jeunes sur les réseaux sociaux.
Réalisée par l'agence de communication digitale, cette étude s'appuie sur des données quantitatives ainsi que des interviews vidéo qui offrent un regard prospectif sur l'avenir des plateformes sociales.
4. Qui peut utiliser Instagram.
1.Vous devez avoir au moins 13 ans.
https://www.facebook.com/help/instagram/478745558852511 août 2019
« «
Du coté des plateformes :
5. Fixation à 15 ans du seuil d’âge du
consentement des mineurs aux
services en ligne.
https://www.cnil.fr/fr/entree-en-vigueur-de-la-nouvelle-loi-informatique-et-libertes
« «
Du coté de la loi :
Avant 15 ans le consentement des parents est nécessaire.
9. Les objectifs de l’étude
• Dresser le portrait d’une génération née avec les
média sociaux, hors radar et qui n’est même pas
sensée avoir le droit de s’y inscrire
• Les écouter, Apprendre, Décrypter leurs usages
• Comprendre leur appréhension de la
communication et du marketing digital, leurs
attentes
• Et comme il s’agit d’une quatrième édition…
approfondir et suivre les évolutions de ces usages
Gif Wonderlust
10. Notre approche
• Mesure : Exploitation de données quantitatives
apportées par l’association Génération Numérique
(1921 élèves de 5ème et 6ème répondant de toute la France).
• Ecoute : Interviews vidéo de jeunes utilisateurs.
• Documentation : Illustration par des données et
contenus publics.
11. Les sujets traités
1. Equipement & Consommation média
2. Inscription et présence sur les médias sociaux
3. Usages par plateforme
4. Nouvelles plateformes (focus 2019)
5. Relation aux marques
6. Conclusions
13. Plus des ¾ des enfants de
12 ans disposeraient d’un
smartphone.
Source : CREDOC, traitement heaven de data.gouv.fr/fr/datasets/barometre-du-numerique/,
données 2017 & 2018, échantillon de 59 enfants de 12 ans.
/84%
Disposez-vous d'un smartphone ?
De réponses « oui » pour des enfants de 12 ans
Quel taux d’équipement ?
14. Une situation qui résulte d’une convergence
d’intérêts entre :
- des parents qui cherchent à garder le
contact avec leurs enfants
- des jeunes qui cherchent à s’autonomiser
(socialisation, consommation de
divertissement)
« c'est l'écran le plus
pratique parce qu'on
peut l'emmener
partout »
Justine
Un portable dans toutes les poches
15. Préférence d’usage
Source : CREDOC, traitement heaven de data.gouv.fr/fr/datasets/barometre-du-numerique/, données
2017-2018, effectifs 59 enfants de 12 ans.
/
De part le taux d’équipement, une
préférence majoritaire logique
pour la connexion sur
smartphone.
Quel équipement utilisez-vous le plus souvent pour
vous connecter à internet ?
Smartphone
58%
Ordinateur
25%
Tablette
15%
Télévision
2%
Ordinateur
25%
16. Temps passé
/Plus de 2h par jour
passées sur Internet.
Nombre d'heures passées sur internet quelque soit le lieu
(par semaine)
Pour des enfants de 12 ans
Source : CREDOC, traitement heaven de data.gouv.fr/fr/datasets/barometre-du-numerique/, données
2017 & 2018, échantillon de 59 enfants de 12 ans.
17. Les transformations du rapport à la télévision
La télévision, un écran toujours
cité, mais clairement relégué
derrière le smartphone.
Forcément on préfère souvent ce
qui est le plus proche de soi.
« à la maison on a
plus forcément de
chaines, on a des
applications pour
regarder des films ou
des séries »
Jimmy
19. Facteurs d’inscription aux réseaux sociaux :
• L’accès possible à un équipement, souvent la tablette
familiale
• Une viralité familiale : des parents sur les réseaux
sociaux, des grands frère/sœurs, cousins/cousines…
• Diffusion ensuite au niveau des enfants et
établissement d’une homogénéité du choix de la
principale plateforme par école / collège.
« mes amis m'ont
demandé si j'avais
Snapchat »
« c'est ma mère
qui m'a montré
(Snapchat)»
Ashley
20. Taux d’inscription croissant avec l’âge
Des variations faibles mais
contrastées depuis l’année dernière :
- A la hausse pour les 6ème et 5ème
- A la baisse pour les 4ème et 3ème.
De manière générale le taux
d’inscription reste en croissance au fil
des années et tourne autour des 90%
en fin de collège.
Être inscrit sur les réseaux sociaux,
une situation banale dès la sixième.
Source : Génération Numérique, 2019, N=4717 .
21. Différence sensible de taux d’inscription entre les
filles et les garçons.
Une différence de taux d’inscription de 8
points entre les filles et les garçons en 6ème.
Cet écart est parfaitement identique à celui
observé en 2018. Il témoigne de la précocité
des filles à utiliser ces outils.
Source : Génération Numérique, 2019, N=1241 – 6ème
22. Une identité multipliée par les plateformes
Des 5ème inscrits en moyenne à 3,6
plateformes sociales en 2019.
Un chiffre en diminution par rapport à
2018 (3,9) mais qui reste bien plus
important que celui observé en 2016 (3,0).
Cette augmentation étant liée à la
progression de l’usage des applications de
messageries type WhatsApp et Facebook
Messenger.
Source : Génération Numérique, 2019, n=1780 – 5ème inscrits aux réseaux sociaux, hors YouTube
23. Snapchat toujours au plus haut
Un trio de tête inchangé avec Snapchat et
TikTok toujours en croissance
Des variations plus faibles que l’année
dernière.
Stabilisation d’Instagram.
Une nouvelle baisse de Facebook qui passe
derrière Facebook Messenger, lui-même en
baisse.
+ 5,1Pts
iso
+3,3 Pts
-7,9 Pt
+1,8 Pts
-3,3 Pts
Source : Génération Numérique, 2018 & 2019, n=1780 – 5ème inscrits aux réseaux sociaux,
hors YouTube
-2,1 Ptsiso
(Enfants étant au moins inscrits à un réseau)
24. 3. Les usages par plateforme
a. Les réseaux « traditionnels »
25. Facebook, le réseau des adultes
Un réseau dont se détournent toujours plus les jeunes.
L’image du réseau est corrélée à l’usage de la plateforme
par leurs parents.
Des formats de contenus perçus comme peu désirables
(photo et texte VS vidéos) mais surtout en raison d’une
méconnaissance des possibilités.
Des enfants qui commencent à être sensibilisés aux
problématiques liées à leurs données personnelles et
Facebook, le plus exposé sur ces sujets, est perçu comme
l’acteur à éviter.
Des aspects positifs néanmoins identifiés : fonction
d’annuaire, outil qui peut faciliter la prise de parole.
Source : Génération Numérique, traitement heaven, 2016 à 2019
-69% en 4 ans
« je connais juste grâce à ma mère parce que des fois je la vois sur son téléphone
connectée à Facebook »
-59% en 4 ans
27. TikTok, de plus en plus
puissant et regardé mais
controversé.
Tik Tok c’est un peu on aime ou on déteste. Parmi les premiers, toujours une
prédominance de filles.
Créer un TikTok est plus perçu comme un jeu ou une performance que comme un
moyen de s’exposer ou de se valoriser
Des créateurs – de tous les âges – reconnus comme innovants par les plus jeunes.
Quelques Youtubers suivis tel que JuniorTV (1,4M d’abonnés sur TikTok, des tiktok
qui font jusqu’à 565k likes ! → contre 1,7M d’abonnés sur YouTube en sept 2019).
Néanmoins une présence de célébrités encore peu développée.
29. Discord, la messagerie des
jeunes gamers
Totalement inconnue pour certains et notamment les jeunes non gamers, Discord
s’avère être la principale application sociale de nombreux jeunes.
Son succès s’appuie avant tout sur :
- La fluidité et la qualité des échanges vocaux (versus les chats au sein des jeux)
- Le fait que cette application externe, peut donc être utilisée pour tous les jeux
quelque soit l’éditeur ou la plateforme de jeux utilisée
- Une disponibilité mobile et desktop
- La possibilité d’usage écrit et oral
Un usage à la fois de messagerie mais aussi de forum (serveurs) souvent hyper
structurés par thread (règles, blabla, sondages…).
Une application de messagerie dont le succès dépasse néanmoins très largement
les jeunes gamers avec plus de 250M d’utilisateurs enregistrés et qui est
notamment utilisée par des groupes politiquement engagés (ex : Gilets Jaunes en
France)
30. House Party
Très forte dans les classements
d’application aux États-Unis, House
Party a plus de difficultés à émerger
en France.
Son point fort « historique » permettre
de se parler à 8 en vidéo.
Une messagerie plutôt sure car elle est
restreinte à ses contacts déjà
enregistrés → « for friends only ».
L’application vient d’être rachetée par
Epic, l’éditeur du jeu vidéo, l’a tout
juste intégrée dans son célèbre titre
Fortnite pour en faire un «cross-
platform voice chat ».
« tu peux
appeler tes
amis, en
Facetime»
Kelssy
31. 3. Les usages par plateforme
d. Les plateformes vidéos
33. Perception plus aigue des possibilités de
ciblage sur les réseaux sociaux.
Très forte croissance de la connaissance du ciblage
publicitaire basée sur l’analyse des contenus publiés. Une
croissance pouvant être interprétée comme un effet de la
mise en place de la RGPD (voir processus d’inscription sur
Instagram).
Les filles apparaissent comme étant significativement plus
informées que les garçons.
Des items à reconsidérer aujourd’hui au regard des
révélations selon lesquelles les assistants vocaux et même
des consoles de jeux ont même pu enregistrer et exploiter
des conversations audio d’enfants !
Source : Génération Numérique & CNIL, 2018 & 2019, jeunes de 11 à 14 ans.
34. Suivre des marques de luxe et acheter sur
Wish.
Nike, Adidas, Bershka, Zara… mais aussi des marques de luxe
sont suivies.
Leurs présence sur les réseaux sociaux ayant largement facilité
l’accès à leurs contenus et nouveautés auprès de cette
population très jeune ne disposant pas des moyens de s’offrir
des produits de ces marques.
Les pratiques d’achat des parents, ventes privées, Vinted…
reprises par les enfants.
Raphael
« je suis des marques à la mode,
je peux voir ce qui m'inspire, et je
peux voir sur internet ce que je
peux m'acheter […] pas d’habits
chers, mais qui ressemblent un
peu »
35. Une baisse continue des adblocks
L’usage des adblocks semble être bien loin de son pic de 2017 (22%)
en connaissant une deuxième année consécutive de baisse chez les
plus jeunes.
Un usage qui reste toujours beaucoup plus prononcé chez les garçons
que chez les filles (18% vs 10%). Ainsi, paradoxalement, les filles qui
sont les plus informées des capacités de ciblage publicitaire sont celles
qui cherchent le moins à s’en préserver.
Néanmoins ce taux monte fortement avec l'âge, atteignant pour
l’ensemble des 15-18 ans → 44% chez les garçons et 28% chez les
filles.
14%
As-tu déjà utilisé un logiciel anti publicité
(comme adblock ou adaware) ?
- 3pts par rapport à 2018.
Source : Génération Numérique, élèves de 5ème , 2019
37. Le processus d’accès aux réseaux sociaux est
naturel et progressif mais s’effectue de façon bien
plus précoce que les âges induits par la RGPD ne le
prévoit.
• Les lenses et filtres dès le milieu de la primaire
• La fonction de messagerie se propage fin primaire
• Au collège début de la pratique d’exposition publique de soi
• Au final si les taux de pénétration des plateformes sociales sont si élevés aujourd’hui, c’est avant
tout pour une question de fonctionnalités.
38. Les pratiques actuelles des jeux vidéos en ligne,
tels que Fortnite, favorisent la socialisation via les
canaux digitaux.
• Le jeu va induire la nécessité de la communication sur messagerie vocale et texte, ce dont
bénéficie largement aujourd’hui Discord.
• Pour leur jeu, les enfants vont aussi s’intéresser aux moyens de s’améliorer ce qui va les conduire
naturellement sur YouTube ou Twitch.
• Exposés au live de grands joueurs, ces enfants vont être naturellement être attirés par la figure du
streamer et susciter chez eux l’envie de devenir eux-mêmes des pro-gamers/ live streamers.
• Cet univers du social media lié au jeu vidéo s’avère être un immense terrain d’expression et
d’apprentissage des communications digitales qui est totalement ignoré des non gamers.
39. L’écosystème social des pré-ados cultive sa
différence par rapport au reste de la
population.
• Snapchat consolide son ancrage chez les plus jeunes en temps que première
application de filtre et de messagerie. Un phénomène globalisé si l’on se réfère aux
chiffres Q2 2019 diffusés par Snapchat (+8% DAU YoY).
• Le processus de normalisation d’Instagram au sein de tous les segments d’âges
pourrait commencer à freiner sa diffusion chez les plus jeunes.
• Il va être fondamental de mieux évaluer la pénétration de Discord et Twitch chez
les plus jeunes.
Visuel MCETV
40. Dès le plus jeune âge, une adoption d’usages
spécifiques à leurs plateformes sociales.
• Généralisation de la communication via le vocal (appel et messages)
• Le chatroom vidéo à la Facetime, comme le propose HouseParty, Snapchat…
• Le jeu pendant la messagerie (ex : Messenger) ou la messagerie pendant le jeu vidéo
• Bonne acceptation des fonctionnalités de shopping via les réseaux sociaux
• Des compétences avancées dans l’édition vidéo grâce à TikTok ou le stream via Twitch/ Youtube
• Apprentissage des messageries complexes avec threads, bots… ce qui se trouve sur Discord
41. Vous souhaitez découvrir l’étude dans son intégralité et notamment visionner les
interviews vidéos des jeunes, n’hésitez pas à nous contacter :
kevin.caradec@heaven.fr
@heavenagency