Émile Nelligan - poète québécois, pris entre deux solitudes : la poèsie et la...
Cours 3 les cellules phagocytaires
1. LES CELLULES PHAGOCYTAIRES
LE POLYNUCLÉAIRE NEUTROPHILE
LES MACROPHAGES
KERBOUA K.
Corresponding: K.K.Eddine@gmail.com
DEUXIEME ANNEE DE MEDECINE DENTAIRE DE L’UNIVERSITE D’ORAN
2.
3. Immunité Innée: Première Barriere de l’Intégrité de l’Organisme
polynucléaires
Neutrophiles (PNN)
NON SOI
un pathogène invasif
SOI MANQUANT
une cellule anormale
(“ stressé ”)
Virus, Oncogene
lymphocytes NK
DÉFENSE ELIMINATION
Macrophages
DETECTION
Cellules dendritiques
débris autologues
SOI ALTERESIGNAL DE DANGER
1ere bariere
chimiokines
Cytokines
TH17 TH1 TH2
Le chef d’orchestre de
l’Immunité adaptative
Fonctions des cellules Immunes Innées
1. Eliminer le danger
2. Décoder le danger (TLR)
3. Orienter les défenses adaptatives
LT CD4+
4. un progéniteur mixte
des granulocytes
et des monocytes-macrophages
le progéniteur de la
lignée granuleuse
myéloblaste
myélocyte
promyélocyte
métamyélocyte
polynucléaire
immature PN mature
phase mitotique
(une semaine)
la phase post-mitotique (une semaine)
différentes cytokines
Le progéniteur monocytaire
Le monocyte
sanguin
passer dans les tissus
progéniteur commun avec les lymphocytes T
précurseur
myéloïde
DC interstitielles
les cellules de Langerhans
précurseur
lymphoïde
lymphocytes T
lymphocytes B
cellules NK
les cellules pré-DC2
progéniteur des lymphocytes B
pré-DC1 DC1
Macrophage
DC2
CD34+
CD11c
cellules fortes productrices d'IFN de type I
dans le contexte d'une infection virale
Tab
6. Les polynucléaires font partie des globules blancs (leucocytes) sont des cellules arrondies de 12
à 14 µ de diamètre : elles sont caractérisées par
leur noyau polylobé et
la présence de granulations cytoplasmiques, d'où leur nom de granulocytes.
En fonction de la nature des granulations on distingue trois populations de polynucléaires :
neutrophile, basophile et éosinophile.
En absence de stimuli inflammatoire,
il meurt spontanément par apoptose dans de 6 à 10 H et est phagocyté par les
macrophages résidents, évitant ainsi la libération de son contenu toxique
Sang: Les PNN du se répartissent
circulent dans
les larges vaisseaux
les axes principaux
des petits vaisseaux
les leucocytes dits "marginés"
(50% du pool total)
La FNS :1800 et 7000/µL
Le PN quitte la moelle et passe dans la circulation sanguine
7. Les polynucléaires neutrophiles (PNN):
PREMIÈRE BARRIÈRE de défense contre un pathogène invasif
Sa mise en jeu se fait en 4 étapes
le déplacement l'adhérence la phagocytose les mécanismes tueurs
du PNN vers sa cible à la cible certains dépendent de l'oxygène (explosion oxydative)
et d'autres non
Dans un Premier temps
capture
phagosome
bactéries
phagolysosome
lysosome
vésicule de
phagocytose
fusion phagosome et
lysosomes
digestion
protrusions membranaires
adhérence englobement
Dans un deuxième temps
la mise en jeu de l'immunité acquise
en libérant des chimiokines capables d'attirer les lymphocytes et les cellules dendritiques.
Phagocytose Dégranulation NET ose
8. PNN"marginés"
« la réserve" médullaire
roulement arrêt passage tissulaire Migration
1. MIGRATION TISSULAIRE DES PNN
9. 1. MIGRATION TISSULAIRE DES PNN (Suite)
Le passage des PNN du sang vers un foyer inflammatoire tissulaire se fait en plusieurs
étapes:
- roulement du PNN avec adhérence transitoire aux cellules endothéliales
- adhérence ferme et arrêt
- passage tissulaire ou diapédèse
1- roulement
Transitoire avec les cellules endothéliales . Il fait intervenir des molécules d'adhérence, les
sélectines:
- L-sélectine (constitutive) sur la membrane plasmique des leucocytes
- E- et la P-sélectine, à la surface des cellules endothéliales stimulées par l’inflammation.
2 - arrêt
L’adhérence ferme faite principalement par l’intermédiaire des β2-intégrines, qui lient la
molécule ICAM-1 (Inter-Cellular Adhesion Molecule-1) sur les cellules endothéliales, dont
l'expression est augmentée en réponse aux cytokines pro-inflammatoires.
3 - passage tissulaire
Les PNN traversent l’endothélium au niveau des points de jonction de trois cellules entre
elles, points où on observe des discontinuités dans les jonctions serrées entre les cellules.
10. 2 - ADHÉRENCE ET PHAGOCYTOSE
Au contact de la cible, les PNN vont y adhérer
1. directement grâce à des récepteur PRR d’endocytose:
le récepteur au mannose
ou les « Scavenger Receptors » (récepteurs éboueurs) qui reconnaissent des
polymères anioniques ou les lipoprotéines acétylées de faible densité
2. indirectement par des récepteurs pour opsonines. Les principales opsonines sont des
fragments du troisième composant du complément (C3)
Récepteur du LPS (CD14)
Récepteur du Glycane récepteurs éboueurs
récepteur de mannose
récepteur de
N-Formyl-Met
CR3
CR4
11. 3 - FONCTIONS TUEUSES ET SÉCRÉTOIRES DES PNN
Après l'englobement du pathogène et fusion du phagosome avec les lysosomes, le PNN fait
appel à DEUX GRANDS types de mécanismes pour l'éliminer APRÈS LA PHAGOCYTOSE:
2 - système bactéricide indépendant de l'oxygène
Les enzymes contenues dans les granulations sont déversées dans le phagosome.
Certaines (hydrolases acides) nécessitent le PH acide intra-vacuolaire pour exercer
pleinement leur activité.
1- des mécanismes de dégranulation indépendant de l’oxygène conduisant au déversement
de substances bactéricides dans le phagosome,
-la production de formes réactives de l’oxygène (FRO) par activation d’un système
enzymatique, la NADPH oxydase.
-Ces FRO (ion superoxyde O2, radical hydroxyle HO., H2O2) sont des composés extrêmement
réactifs et capables d'oxyder protéines, nucléotides et lipides, mais à courte durée de vie.
3. Les défensines, relais de l'immunité innée vers l'immunité acquise
Les défensines du neutrophiles attirent spécifiquement les cellules dendritiques immatures.
12. la pathogenèse des parodontites et des périimplantites
Augmentant avec l’âge, l’incidence de l’infection parasitaire (Entamoeba gingivalis) progresse
rapidement jusqu’à ce qu’au-delà de 40 ans elle atteigne 75 % de la population.
Entamoeba gingivalis se nourrissent de globules blancs autant que de globules rouges et
qu’une amélioration clinique notable est obtenue par leur élimination
thérapie locale à l’aide
1. d’eau hydrogénée et
2. de poudre salée de bicarbonate de soude en guise de dentifrice,
3. puis utilisé une crème de métronidazole 10 % en application topique pour une période
de quelques mois, et
enfin complété en dernier ressort par une médication antiparasitaire systémique afin
d’éliminer définitivement l’amibiase si persistante.
14. LES MACROPHAGES
Les macrophages sont des cellules qui font partie des premières
lignes de défense de l'immunité naturelle.
Dans ce cadre leur principale fonction, comme l'avait déjà
démontré Elie METCHNIKOFF (1882) , est la phagocytose, d'agents
infectieux, mais aussi de déchets autologues.
Les macrophages constituent la forme tissulaire des
monocytes
Ce sont, comme les polynucléaires neutrophiles, des cellules douées de propriétés
PHAGOCYTAIRES.
Ils sont équipés de nombreuses enzymes lysosomiales à pouvoir BACTÉRICIDE.
On décrit TROIS grandes FONCTIONS aux macrophages :
la modulation de la réponse
immunitaire
la sécrétion de médiateurs
solubles (cytokines, chimiokines,
prostaglandines)
la phagocytose
rôle d'éboueur
suivie de la digestion de
1.particules inertes,
2.d'agents pathogènes ou
3.de cellules
la présentation de peptides
dérivés des antigènes ingérés au
lymphocyte T pour
initier une réponse immunitaire
15. ORIGINE ET DESCRIPTION DES MACROPHAGES
Les macrophages ont été décrits en 1972 par VAN FURTH comme LE SYSTÈME des phagocytes
mononucléés, par opposition aux polynucléaires neutrophiles.
passer dans LES TISSUS où elle va subir des MODIFICATIONS morphologiques et phénotypiques
Appellation des phagocytes mononucléés selon les tissus
poumon séreuses os foie système nerveux
central
reins
macrophage
alvéolaire
macrophage ostéoclaste cellule
de Küpffer
cellule
microgliale
cellule
mésangiale
16. MARQUEURS MEMBRANAIRES DES MACROPHAGES ET CONTENU DES LYSOSOMES
Pour accomplir leurs différentes fonctions, les macrophages sont équipés de
molécules membranaires qui leur permettent,
1. dans un premier temps, de RECONNAÎTRE directement (PRR) ou indirectement
(RFc, CR) les particules à ingérer,
2. de RÉPONDRE à différents médiateurs (cytokines, molécules d'adhérence),
3. de PRÉSENTER des peptides.
Lysosomes contenant
Des enzymes hydrolytiques
RECONNAÎSSANCE
REPONSES
PRR
17. 1. LA PHAGOCYTOSE
Première fonction décrite des macrophages, elle est facilitée par les opsonines (RFc et CR).
FONCTIONS DES MACROPHAGES
Elle s'accompagne de l’explosion oxydative.
Certains des produits de dégradation sont
sélectionnés pour être présentés aux
lymphocytes T
SIGNAL DE DANGER
2. LA CYTOTOXICITÉ ANTICORPS DÉPENDANTE (ADCC)
Les macrophages sont aussi capables de participer à la réponse anti-tumorale, grâce au RFc
pourvu que les tumeurs soient recouvertes par des anticorps spécifiques.
macrophage
macrophage
18. 3. LA PRÉSENTATION
Le macrophage AU REPOS est une cellule qui exprime PEU de molécules HLA de classe II et
PEU de molécules B7.
L'ingestion de protéines solubles SEULES n'est pas capable d'augmenter suffisamment
l'expression de co-signal B7 au-dessus du seuil de densité induisant l'activation du lymphocyte T.
Dans ce contexte le macrophage n'accomplit que sa fonction d'ÉBOUEUR vis-à-vis des débris
cellulaires générés par les cellules de l'organisme en voie de sénescence sans, heureusement,
activer les lymphocytes.
La situation est toute différente dans un contexte infectieux.
Le macrophage est capable d'identifier un pathogène
comme DANGER potentiel grâce à ses PRRs.
Le même récepteur qui permet
1. la fixation du microorganisme au macrophage
2. et sa phagocytose
3. entraîne aussi l'activation du macrophage et
l'augmentation notamment de l'expression de la molécule
B7 au-dessus du seuil d'activation du lymphocyte T.
Le macrophage fonctionne donc comme une CPA efficace
uniquement dans un contexte infectieux
19. 4. Modulation de la réponse immunitaire
Par les CYTOKINEs et CHIMIOKINEs qu'il produit après activation, le macrophage est capable
d'agir sur LUI-MÊME et sur d'AUTRES POPULATIONS CELLULAIRES (lymphocytes T, lymphocyte
B, cellules NK).
Les principales cytokines produites sont
1. les cytokines pro-inflammatoires (IL-1, IL-6 et
TNFα) ,
2. les IFN de type 1 (α/β)
3. Mais aussi les IL-10, -12, -13, 15, et -18,
4. des chimiokines.
EN RETOUR certaines de ces cellules (NK,
lymphocyte T) par l'IFNγ qu'elles
produisent activent le macrophage, et
notamment augmentent l'expression
membranaire des antigènes du CMH de classe II
Tab
La résultante de l'action intégrée de ces
médiateurs est de recruter dans le foyer
inflammatoire l'ensemble des effecteurs
cellulaires indispensables à l'élimination
du pathogène envahisseur
IFNγ
20. 2. L’influence des macrophages sur LA CAPACITÉ DE CICATRISATION de la plaie est
capitale.
1. sont des médiateurs du « nettoyage » des débris nécrotiques.
3. L'ANGIOGÉNÈSE: Le développement d'un réseau complexe
vasculaire est un élément important du processus de guérison
qui suit l’implantation et peut être provoqué par l'ischémie
initiale dans le site de la plaie immédiatement suivie par la
libération par LES MACROPHAGES des médiateurs, TNF-α et du
facteur de croissance vasculaire endothéliale (VEGF)
MACROPHAGES EN IMPLANTOLOGIE DENTAIRE
L’AVENIR dans ce domaine résiderait dans les protéines morphogénétiques osseuses (BMP)
recombinantes, produites par génie génétique.
Il a en effet été démontré que ces protéines stimulent la formation osseuse dans les zones
déficientes, dans diverses situations expérimentales et cliniques, et ces substances font
actuellement l’objet d’une étude d’innocuité par la Food and Drug Administration des États-
Unis.
A. NETTOYAGE ET CICATRISATION
4. Ils peuvent aussi jouer un rôle clé dans la nouvelle formation osseuse à la surface de
l'implant