1. Conférence de première année
résidanat
Les amalgames
dentaires
Sous direction des professeurs :
SID/KAIDI
2. Introduction:
*Les amalgames dentaires restent le matériau d’obturation
des dents permanentes le plus ancien, leurs nombreuses
évolutions ont permis des améliorations importantes de
leurs propriétés physiques et électrochimiques.
*Sa popularisation est basée avant tout sur:
Son large domaine d’indication.
Sa longévité buccale.
Sa facilité de mise en œuvre.
Son faible coût.
3. Historique:
l’amalgame dentaire apparu pour la première fois en
chine au IV siècle. il s’agit d’une pâte d’Argent , d’étain et
de mercure.
en 1818, Louis Nicolas Régnart, en Europe incorpore du
mercure dans le « Métal du Darcet » afin d’abaisser le
point de fusion de l’alliage qui est composé de bismuth ,
plomb , étain.
En 1826, Taveau introduit la pâte d’argent constituée
d’Argent et de mercure, cet amalgame préparé à froid.
4. En 1833, les frères « Groscour » distribuent aux Etat
Unis, le métal royal dérivé de la formule de Taveau, il y eut
beaucoup d’intoxication mercurielle.
En 1855:
- Townsend ajoute de l’étain à la formule de poudre.
-Flagg, ajoute du Cuivre ce qui améliore les propriétés
mécaniques.
En 1895, Black met en évidence les variations
dimensionnelles du matériau.
5. 1896 il publie les propriétés physiques d’une poudre
amalgames de formulation précise:
Ag 68%.
Cu 05%.
Zn 01%.
Sn 26%.
En 1929, l’ADA adopte dans sa spécification n° = 01 la
formulation dérivé de celle de Blach.
6. Définition:
-Selon Skinner ( 1971): c’est un type spéciale d’alliage dans
lequel l’un des constituants est le mercure.
-Selon l’ADA, ce sont des alliages métalliques soit: binaires,
ternaires ou quaternaires.
Alliage:
C’est un produit métallique résultant de l’incorporation
d’un ou de plusieurs éléments à un métal.
7. Composition :
*L’amalgame dentaire est un biomatériau métallique présentant
un synthèse métallique complexe.
*Il est obtenue à partir:
d’une poudre: composée essentiellement de Ag- Cu- Sn, et en
proportion mineur Zn, palladium ou d’indium.
du mercure (Hg) purifié: il représente 42% à 50% du poids
du composé final.
8. Mode de fabrication :
1.Alliage en copeau:
-Production du lingot:
*Les constituants sont introduits dans un four où
l’on maintient une atmosphère inerte dans le but
d’empêcher les éléments de plus basse fusion de se
brûler ou de se vaporiser.
*L’alliage ainsi formé est coulé sous forme d’un
lingot.
*Pendant le refroidissement de l’alliage, les
constituants se cristallisent de l’extérieur vers
l’intérieur produisant un lingot de composition
hétérogène
9. -Homogénéisation:
*Les lingots hétérogènes sont placés dans un four à
des températures variables de 400 °C à 425°C
pendant plusieurs heures (06 -0 8 H).
Après, ils sont refroidis rapidement dans un bain ,
afin de conserver la structure désirée.
-Production de la poudre:
*Le lingot est broyé au moyen d’une roue à couteau
ou une fraiseuse . Les particules formées sont
ensuite affinées au moyen d’un broyeur à boulets.
*Une fois cette usinage mécanique est terminé.ces
particules (copeaux) vont être tamisées de manière à
contrôler leur granulométrie .
10. Recuit:
*La taille et le broyage du lingot, sont des opérations
qui ont pour effets de produire des contraintes
mécaniques à l’origine d’hétérogénéité au sain des
particules.
*Ces contraintes doivent être éliminées par un
chauffage des particules entre 60 à 100°C pendant 01
à 06H .
*Ce traitement thermique stabilise l’alliage et lui
permet lorsqu’on le mélange au mercure un temps
de prise uniforme.
11. Alliages à particules sphériques:
*Cet alliage est obtenu par un procédé d’atomisation
réalisée à l’aide d’un pulvérisateur qui projette
l’alliage en fusion dans un milieu gazeux ou liquide.
au sein duquel il se cristallise sous forme de
gouttelettes sphériques.
Alliage mixte:
*Il résulte d’un mélange d’une poudre
conventionnelle avec une poudre à particules
sphériques dans une proportion donnée.
12. Classification des poudres:
En fonction de leur composition chimiques:
Type 1: conventionnels à faible teneur en Cu:
• Il issue des travaux de Black en 1896.
•La teneure en Cu est inférieure à 6%
•La phase principale de cette poudre est la phase binaire (γ) (Ag3Sn),
la phase ε (Cu Sn) se trouve à l’état de trace.
•Composition:
Ag = 66-75%
Sn = 25-27%
Cu = 0-6 %
Zn = 0-1,9%
13. Type 2: Alliage à phase dispersée:
•Apparus en 1963 suite aux travaux de Innes et Youdelis.
•C’est une poudre hétérogène: elle associée des particules d’une
poudre conventionnelle (sous forme de copeaux) à des particules
sphériques constituées d’un binaire eutectique Ag-Cu.
• définition d’eutectique: est un alliage dans lequel 2 métaux sont
mélangés en fusion à une température fixe, se séparent au cours de la
cristallisation, chaque cristal n’est donc formé que d’un seul métal.
•La teneur en Cu est plus élevé que pour les poudre du type 1.
•Composition:-Ag: 70%
-Sn: 18%
-Cu: 12%
14. Type 3: Alliage ternaires monophasé à haute teneur en Cu
(HCSc: high copper singl composition )
•Consécutives aux travaux d’Asgar 1974.
•Composés de 3 constituants répartis de façon identique dans toute les
particules.
•Composés des phases γ et ε, mais en quantité appréciable.
•Teneur en Cu peut atteindre 20%.
•Composition: (Ag: 50-65%; Sn: 20-32%; Cu: 12-22%).
•Type 4: ce sont des alliages de composition originale
contenant d’autres compositions selon l’AFNOR 1986.
15. TABLEAU: RÔLES DES CONSTITUANTS DE L’AMAGAME
MÉTAL AUGMENTATION DIMINUTION
Argent Résistance
Expansion de prise
Réactivité avec le mercure
Fluage
Étain Fluage
Contraction
Vitesse d’amalgamation
Corrosion
Résistance
Dureté
Vitesse de prise
Cuivre Dureté
Résistance
Expansion de prise
Ternissement
Fluage
Zinc Expansion retardée et corrosion lorsque
contaminé par l’eau pendant la condensation
Plasticité de l’amalgame fraîchement trituré
16. En fonction de leur morphologie
Particules en forme de copeaux (polyédrique)
•Obtenu par usinage d’un baveau issu de la coulée initiale.
•Elles ont un état de surface très irrégulier.
•Granulométrie très variée.
•Se caractérisent par une faible réactivité
avec le Hg.
•Se caractérisent par une résistance à la condensation importante.
Réf: EMC
17. Particules en forme sphérique:
•Résultent d’un processus d’atomisation.
•Géométrie parfaitement contrôlée.
•État de surface très régulier.
•Élaborée sous atmosphère inerte ce qui
limite la présence d’oxygène en surface.
•Réactivité importante avec le mercure.
Réf: EMC
18. Particules en forme sphéroïdale:
•Voisine des particules sphériques dans leur processus d’élaboration.
•État de surface régulier et lisse.
•Importante résistance à la condensation
•Refroidissement intervient plus rapidement
ce qui empêche les gouttes de retrouver
leur forme sphérique. Réf: EMC
19. Mercure (le liquide):
•C’est un élément chimique de symbole Hg connu depuis l’antiquité,
c’est le seul métal liquide à température ordinaire, de couleur argent
brillant.
•Il rend possible l’obtention d’une masse plastique qui peut être
insérer dans une cavité finie.
•Sa toxicité dépend notamment de son degré d’oxydation en présence
d’humidité.
•Il est toxique à cause de sa volatilité et sa relative solubilité dans
l’eau et les graisses.
•Il se combine très facilement avec d’autres molécules.
20. Toxicité et pathogénicité de mercure:
•Les composés mercuriels ingérés se transforment en chlorure
mercurique puis en albuminate soluble pathogène.
•Précipiterait dans les cellules quelque soit le mode d’absorption, le
mercure diffusé dans tous l’organisme lése les cellules.
•Les organes cibles sont essentiellement: le système nerveux central et
le rien, le passage transplacentaire peut également entrainer des
troubles de la reproduction.
•Par son action protéolytique entraine des lésions irréversible.
21. Réaction de prise:
*Elle se fait par simple réaction chimique entre les
particules métalliques de la poudre et le mercure en 4
étapes.
*commence avec la trituration et se poursuit avec la
cristallisation des nouvelles phases . Elle se prolonge dans le
temps.
*définition de la trituration: c’est le processus du mélange
de la poudre avec le mercure, son objet est de produire
l’amalgamation.
22. Stade 1 (l’imprégnation):
•Elle correspond à l’initiation de la diffusion du mercure au
sein des particules de poudre.
•Elle dépend du processus de trituration.
•Ce n’est pas une réaction chimique
réelle, le mercure imprègne la
couche superficielle
(légère expansion).
23. Stade 2 (l’amalgamation):
•C’est la réaction chimique du mercure sur les différentes
phases constitutives de la poudre, commence avec la
trituration et se poursuit avec la cristallisation.
•Rétraction (0,34µ/cm).
•C’est une étape de dissolution d’un
certain nombre de composés avant
la précipitation et la cristallisation
de nouvelles phase.
24. Stade 3 (Cristallisation):
•Apparition et croissance de nouvelles
phases, l’amalgame durcit et ces
propriétés mécaniques sont
augmentées.
•Phase d’expansion (11µ/cm).
Stade 4 (Phase de saturation et de stabilisation):
•C’est la fin de cristallisation.
•Une seconde contraction due au
mercure restant qui va réagir avec
l’alliage.
25. Réaction de prise des différentes types d’Alliage:
Alliage conventionnel:
•L’amalgamation se fait selon l’équation suivante:
γ: est l’alliage (Ag-Sn) lors de l’incorporation du Hg, il y a une
réaction d’amalgamation de la surface des grains d’alliages et donne
les phases γ1 γ2.
γ1: (Ag2Hg3): sa cristallisation se produit en 1er lieu à cause de la
plus grand affinité du Hg pour l’argent pas pour l’étain
La réaction initiale sera donc: γ +Hg γ1 + γ
26. γ2 (Sn7-8Hg):
-le second temps de cristallisation constitue la phase γ 2 par
la réaction d’étain ainsi libéré avec le mercure selon la
formule: Sn+Hg γ 2
-Cette phase a une forme hexagonale.
-Elle possède de faibles propriétés (dureté, résistance à la
corrosion).
27. Alliage à haut teneur en Cu (à phase dispersées):
1ére étape:
C’est la même: le Hg réagit avec la phase γ :
Ag3Sn + Hg Ag2Hg3 + Sn libre
2ème étape:
Le mercure est attiré vers les particules d’eutectique et
il se forme de γ1 et du Cu se libère :
Ag-Cu + Hg Ag2Hg3 (γ1)+ Cu libre
28. 3ème étape:
*L’étain qui a plus d’affinité pour le cuivre que pour le
mercure réagit avec le Cu à la surface des particules
d’eutectique pour former une nouvelle phase (Cu6Sn5)
(n’).
*La phase d’eutéctique est responsable de la disparition de
la phase γ2 , car l’affinité d’étain est plus grande pour le
cuivre que pour le mercure.
29. Alliage à haute teneur en Cu et composition
uniforme:
-Ce type d’amalgame ne possède pas de phases γ2 .
-Il est caractérisé par la formation de cristaux de (Cu6Sn5)
qui se trouvent en majorités incorporés dans la matrice de
la phase (γ1 ) et rend l’alliage plus résistant à la
déformation:
Ag3Sn + Cu3Sn + Hg Ag2Hg + Cu6 Sn5 + (Ag3Sn + Cu Sn )
(γ ) + ε + mercure (1γ) + n‘ + γ + ε
30. Le temps de prise:
Définition: c’est le temps qui s’écoule depuis le début de la
trituration jusqu’au moment ou la cristallisation est
complète et le durcissement est obtenu.
Certains considèrent comme idéal un temps de prise qui
permet la sculpture de l’amalgame 15min à partir de la
trituration.
Facteurs dépendant du fabricant:
1- composition de la poudre: l’argent accélère le temps de
prise alors que l’étain le prolonge.
2- morphologie, dimension et l’état de surface des particules:
- Plus petites sont les particules, plus rapide sera la réaction
avec le mercure et le durcissement s’accélère
31. - Un état de surface lisse facilite l’imprégnation de la
surface superficielle ce qui accélère l’amalgamation.
3- la recuisson, traitement thermique des particules:
- Supprime les tension interne.
- confère à l’alliage un équilibre thermodynamique.
Facteurs en relation avec le praticien:
1- quantité de mercure: l’augmentation de la quantité de
mercure entraîne une consommation accrue des phases
gamma et epsilon donc prolongement de temps de
prise.
2- la technique de trituration: la trituration mécanique
raccourcit le temps de prise par augmentation de la
température.
32. 3- la pression de condensation: elle intervient comme
source d’apport d’énergie mécanique ce qui explique
les différences de cinétique de prise constatée.
Elle va avoir pour effet de comprimer les particules des
phases résiduelles et de rejeter en périphérie les phases
riches en mercure, ce qui donne des incidences sur la
structure finale du matériau.
33. Phases constitutives des amalgames
dentaires :
Corrosion
en solution
de Ringer
Dureté ,
vickers
Structure
cristallogra
phique
SymbolePhase
-250
Mv/ECS
60hexagonaleð2Sn7-8 Hg
180MV/ECS200Orthorhom
bique
ðAg3Sn
+300MV/EC
S
100Cubique
complexe
ð 1Ag2Hg3
ð +Hg ð1+ ð2+Sn linbre
La phase ð1 crisatallise en premeir lieu
La phase ð2 se cristallise après la phase ð1 mais sa vitesse de
cristallisation est plus rapide
35. Les alliages tel que l’amalgame sont sujets à des réactions
chimiques avec les éléments non métalliques qui les
environnent, et donnent des composés chimiques appelés
produits de corrosion.
ces produits peuvent: accélérer, retarder, ou n’avoir aucune
influence sur la détérioration ultérieur de la surface de
l’amalgame.
Les propriétés
chimiques
36. La ternissure:
C’est un changement de couleur à la surface d’un métal
ou même une légère perte ou altération du fini de poli
de la surface.
- Elle se produit par des dépôts durs (tartre) ou mous
(plaque bactérienne) sur la surface de l’obturation
ainsi que les oxydes, sulfures et chlorures.
Ce film ne doit pas être éliminé car il joue le rôle d’une
couche protectrice en rendant les obturations pauvres
et arrêter ainsi toute attaque ultérieure.
38. La corrosion: une détérioration effective de l’amalgame
par réaction avec son environnement sous l’action de
L’O2, l’humidité, les solution acides ou alcalines et de
certaines produits chimiques: l’hydrogène sulfuré,
sulfure d’ammonium(corrodent l’argent, le mercure, le
cuivre et d’autres métaux de l’amalgame ),l’O2, le
chlore,
39. les acides tell que l’acide phosphorique, acétique et
lactique( dans des conditions optimales de
concentration et de PH ils peuvent corroder).
40. Il existe deux types de réaction de corrosion:
Une corrosion chimique: lorsqu’il ya une combinaison
directe entre les éléments métalliques et non
métalliques; elle est illustrée par la réaction avec l’O2,
les allogène et le soufre.(noircissement de l’argent par
le soufre).la formation de Ag2S dans cette réaction est
la corrosion chimique.
41. La corrosion chimique est rarement isolée et est
toujours accompagnée d’une seconde réaction de
corrosion qui est la corrosion électrolytique ou
électrochimique
42. La corrosion électrolytique: elle est due à un débit de
courant électrique.
Il existe deux types de corrosion électrolytique.
43. La corrosion sèche: dans ce cas il y a combinaison
directe des éléments.
La corrosion humide: se fait en présence de l’humidité.
Le métal se dissout et remplace l’hydrogène dans l’eau
ou dans les acides ou bien il prend la place d’un autre
métal en solution saline.
44. La corrosion électrolytique résulte de l’action de cellule
ou piles électrolytique formée sur la surface du métal.
Selon la l’échelle des force électromotrice (voltage).,
l’élément qui a le potentiel d’électrode le plus bas passe
en solution.
45. le zinc avec le cuivre qui a un potentiel d’électrode
supérieur provoque la dissolution du zinc se qui
entraîne une destruction de la surface ( le phénomène
de la corrosion).
46. La corrosion électrolytique est basée sur la présence de
zones non homogènes et produit l’action de couple
électrique. l’exemple type est celui du courant
galvanique ou choc galvanique
47. Lorsqu’un amalgame est placé en opposition directe ou
indirecte (conducteur métallique) avec une obturation
métallique, un couple électrique est créé parce que les
deux sont mouillées par la salive, avec une différence
de potentiel dissemblables se qui provoque:
La sensation brûlures dans les lèvres.
Une douleur postopératoire.
48. Donc, il faut utiliser un fon protecteur,
La couche de ternissure peut être bénéfique dans se
cas
49. Les propriétés physiques et
mécaniques des amalgames.
Les propriétés les plus importantes qui déterminent la durabilité
d’une obturation à l’amalgame sont: la conductivité thermique,
la stabilité dimensionnelle, l’expansion thermique, la résistance
et le fluage.
50. La conductivité thermique: l’amalgame et un bon
conducteur de chaleur se qui provoque la douleur
désagréable.
52. La résistance: la plus importante est la résistance à la
compression elle est de 3200Kg/cm2.
La résistance à la traction est de 500Kg/cm2.
Plusieurs facteurs pouvant influent la résistance de
l’amalgame.
53. La température: la mesure de la résistance à la
compression de l’amalgame est mesurée dans des
condition de température de (20-24c0).
À la température du corps humain, 37 C l’amalgame
perd 15% de sa résistance environ.
54. Plus la température sera élevée, plus sera long le
temps nécessaire à la retrouver la résistance initiale.
55. L’influence de la condensation:
Il faut bien condenser l’amalgame au sein de la cavité
pour augmenter sa résistance.
la résistance à la compression est d’autant plus grande
que la pression de condensation sera élevée.
La résistance initiale est influencée par la pression de
condensation.
56. Une bonne technique de condensation a pour effet
d’augmenter la proportion de l’alliage au détriment de
la quantité de matrice formée
L’union entre la phase …….et l a matrice (…)influent la
résistance de l’amalgame; l’ensemble structurale(
l’amalgame )est d’autant plus dur que sera grand le
nombre de copeaux d’alliages non entièrement
combinés et que sera faible la quantité de matrice.
57. l’effet de La porosité: elle constitue un facteur
important agissant sur la résistance à la compression
de l’amalgame. Son action reste une question à
débattre.
58. Effet de La vitesse de la cristallisation (ou de
durcissement:
au bout de 20mn, la résistance à la compression peut
être seulement de 6% par apport à celle qu’il aura dans
une semaine.
59. Au bout de 08 heurs de son insertion l’amalgame peut
atteindre 70-90% de sa résistance maximale
Donc avant cette période on recommande une
nourriture liquide ( pas de grandes efforts de
mastication).
60. La valeur de la résistance au début du durcissement est
modifiée par la dimension et la forme des particules de
l’alliage, lorsque l’on emploie la technique de
condensation usuelle. Les grains fins semblent donner
une valeur plus élevée
61. La vitesse de durcissement ou de prise est encore
importante dans l’évaluation du temps au bout duquel
une matrice pourra être enlevée, ou pour déterminer le
moment à partir duquel le praticien pourra sculpter
l’obturation sans risque.
62. Effet de la teneur en mercure:
C’est un facteur très important qui intervient dans la
résistance de l’obturation en amalgame.
63. Tout excès de mercure dépasse la quantité minimale
amène une réduction marquée de la résistance.(
corrosion de la surface rugueuse et sèche formée sur
les particules de l’alliage baigner par le mercure en
excès lorsque l’amalgamation est incomplète
diminuant la résistance).
64. L’effet de la trituration:
La trituration n’a pas d’effet sur la résistance à la
compression.
Mais lorsqu’il ya une sous-trituration un
affaiblissement de l’obturation est observé.
65. D’après la théorie de la variation dimensionnelle : la
composition et la constitution de l’amalgame
influencent les changements dimensionnels pendant
le durcissement.
La stabilité
dimensionnelle .
66. La meilleure condition d’un alliage pour amalgame
correspond à la phase gamma (Ag3Sn)
Si trop de phase bêta est présente: il se produit une
expansion trop élevée.
S’il y a de l’étain à l’état libre il se produit
habituellement une contraction.
67. Une faible expansion est généralement considérée
comme étant préférable.
69. La phase I:le mercure est d’abord absorbé par les copeaux et une
contraction a lieu, du fait d’une diminution de volume.( de
l’ordre de micron).
Elle se produit pendant: la trituration, un malaxage
supplémentaire entre le mercure et l’alliage et au cour de la de la
condensation.
À la fin de cette période la contraction est entravée par
densification de l’amalgame après la condensation.
70. La phase II: pendant la quelle il y a formation des phases gamma
1 et gamma 2 qui vont se cristallisées et grandissent en formation,
le grossissement des cristaux gamma1 et gamma 2 annule
rapidement la contraction et une expansion commence à se
produire pendant plusieurs heures. ( jusqu’à la cristallisation
complète).
71. Ce grossissement des gamma1 et gamma 2 se fait en formation
dendritique.
les dendrites exercent une certaine pression vers l’extérieur et il
se produit alors une expansion.
une augmentation de la diffusion du mercure dans les copeaux,
diminue la formation du gamma1 et gamma2 ce qui provoque
une moindre expansion.
Dans le cas contraire il ya augmentation de l’expansion.
72. La phase III: le mercure libre restant diffuse dans les
particules gamma et il en résulte une seconde
contraction légère.
La phase IV: en assiste à un palier d’équilibre et on aura
une stabilisation dans le temps.
73. Des fluctuation mineurs ne devait pas avoir
d’importance clinique, mais il faut éviter une
dilatation ou contraction excessive.
74. Les facteurs qui influent la variation dimensionnelle:
ils sont présentés par:
La proportion mercure/alliage.
la durée de la trituration.
La condensation.
La dimension des particules.
La contamination par l’humidité.
75. Le fluage
C’est la déformation permanente plastique , lente
,progressive et irréversible d’un matériau soumis à une
pression constante.
L’amalgame présente deux types de fluage:
Un fluage statique initial: « Flow »: fait suite à la
condensation.
Il doit être assez important, afin d’obtenir avec une
condensation correcte une bonne adaptation marginale
le long des parois cavitaires.
76. Un fluage dynamique: « Creep »:
Il fait suite aux contraintes occlusales engendrées dans
le temps.
Les valeurs du Creep les plus représentatives sont
mesurées à 7 jours sous une charge de 36.9 Mpa.
Le résultat s’exprime en pourcentage de déformation.
Les valeurs citées par Malhotra et Asgar sont données
dans le tableau.
77. Les amalgames non Gamma 2, montrent une nette supériorité.
Cette supériorité se manifeste dans le comportement clinique du
matériau par une moindre dégradation marginale des
restaurations.
Le Creep influence la détérioration marginale d’une restauration à
l’amalgame.
Il doit être le plus faible possible, afin de conserver l’intégrité
marginale.
Amalgame conventionnel en coupeaux 6.3%
Amalgame conventionnel sphérique 1.3%
Amalgame en phase dispersée 0.45%
HCSC sphérique 0.05%
78. Mécanisme:
Théorie dite GBS (Grain Bounday Sliding) d’OKABE: le
mécanisme de déformation d’amalgame par Creep se
caractérise:
D’une part: le glissement des grains ou des cristaux de
gamma 1 entre eux.
D’autre part: la déformation plastique de ces grains.
Le glissement inter-cristallin s’effectue:
Aux joints des grains.
Entre les cristaux de gamma1 et les sites de gamma2.
79. Ces glissements sont fonction de 5 facteurs:
• Dimension de grains gamma1: plus la dimension des
grains est importante, moins seront les glissements.
• La taille des particules d’alliage:le glissement augmente
quand la granulométrie est fine.
• La rugosité de surface des particules.
• La proportion en volume des phases gamma2.
• Le nombre et le volume total des porosités.
80. La dureté
Est définie comme étant la
résistance d’un matériau à la
pénétration d’un corps plus
dur.
On peut dire qu’un amalgame
sphérique est plus dur à 1
heure qu’un amalgame
conventionnel à 7 jours.
Dureté Vickers
sous 300g
Amalgame
conventionnel
90-100 HVN
Amalgame à
phase dispersée
120-130 HVN
Amalgame
sphérique
130-160 HVN
81. Propriétés biologiques
L’adaptation marginale:
Les amalgames dentaires n’adhèrent pas aux tissus
dentaires et la faible mouillabilité de l’alliage lors de son
insertion en phase plastique occasionne l’existence
d’un hiatus compris entre 5 et 15µm.
Cet hiatus est progressivement comblé par les produits
de corrosion qui diffusent sous forme d’une coloration
grisâtre disgracieuse au niveau des tissus dentinaires.
82. La toxicité des produits de dégradation:
Les produits de corrosion peuvent migrer en direction
pulpaire et entraîner une inflammation pulpaire. Ces
produits sont également bactéricides donc toxiques pour
les micro-organismes, ce qui limite les récidives
carieuses aux interfaces dent-obturation.
83. Le galvanisme buccal: regroupe une série de plaintes
exprimées par les patients chez lesquels ont été posées
des restaurations dentaires métalliques.
Les symptômes les plus fréquents sont: la douleur, la
perception de courants électriques, un goût métallique,
une sensation de picotements dans la bouche.
Ce phénomène est du à une dissolution électrochimique
dans la salive, à laquelle tous les métaux sont sujets.
84. le mercure
- Le mercure est le seul métal liquide à température
ambiante.
- Le mercure est un métal extrêmement volatile.
- Le mercure peut être libéré des obturations dentaires à
l’amalgame sous forme de:
• Vapeurs de mercure issues de la surface des
restaurations.
• Produits de corrosion considérés comme étant des ions
mercuriques.
• Débris d’usure ou de fracture contenant du mercure
dans des phases amalgamées.
85. - La libération du mercure par les obturations est
influencée par la mastication, le brossage, le polissage
et le bruxisme.
- Par contre, elle est ralentie par:
• La présence d’une couche d’oxyde en surface.
• La présence d’un film salivaire (limitant la libération des
vapeurs de mercure au sein de la cavité buccale).
86. - Le mercure peut provoquer:
Des réactions allergiques: elles sont très
exceptionnelles, les symptômes sont habituellement
des lésions inflammatoires localisées dans la gencive
en regard de la dent obturée.
Des lésions lichénoϊdes présentes au voisinage
immédiat des obturations. La suppression de ces
obturations entraîne la disparition de la lésion.
87. La toxicité du mercure: parmi les effets néfastes du
mercure, la neurotoxicité et la nephrotoxicité sont les
plus fréquentes.
Cependant, les données disponibles ne permettent pas
de retentir le risque d’atteinte rénale ni d’atteinte
encéphalique dues au mercure relargué par les
amalgames dentaires.
• Chez la femme enceinte: des quantités infimes de
mercure peuvent passer à travers la barrière
placentaire sans aucun danger pour le foetus.
88. Danger d’exposition pour le chirurgien dentiste et le
personnel dentaire:
Le chirurgien dentiste et le personnel dentaire sont
potentiellement plus exposés au mercure que les
patients, puisqu’ils préparent et posent des obturations
à l’amalgame tous les jours.
Cependant, les risques peuvent être contrôlés
moyennant l’observation des recommandations
définies pour la manipulation du mercure et de
l’amalgame dentaire.
89. Les recommandations d’utilisation
d’amalgame dentaire.
Conseils recommandés pour le patient:
• Respecter les indications du matériau .
• N’utiliser que des amalgames non gamma2 en capsules
prédosées.
• des lésions lichénoϊdes observées, parfois au voisinage d’un
amalgame peuvent témoigner d’une intolérance au mercure,
justifiant la dépose de l’obturation.
• Il ne faut pas placer des amalgames dentaires au voisinage
d’autres restaurations métalliques, afin d’éviter tout risque de
corrosion.
90. • Le fraisage et le polissage d’amalgame entraînant une
volatilisation du mercure, doivent être toujours réalisés sous
refroidissement, aspiration et champs opératoire.
• La mastication de gommes à mâcher augmente transitoirement la
libération de mercure par les amalgames, leur consommation
fréquente doit être évitée par les porteurs de nombreux
amalgames.
91. Conseils recommandés pour le personnel:
Afin de limiter au maximum la concentration de
mercure dans l’atmosphère des cabinets dentaires,
il faut:
• Travailler dans des locaux correctement ventilés;
pour cela, une aération quotidienne (fenêtres
ouvertes) est obligatoire.
En cas d’air recyclé, les filtres doivent être
fréquemment changés.
• Il faut prévoir un environnement de travail facile à
décontaminer, proscrire tapis, moquettes et tissus
muraux dont la décontamination est impossible.
92. • Il est vivement conseille aux professionnels de
s’équiper d’un séparateur d’amalgame, relatif à
l’élimination des déchets d’amalgame issus des
cabinets dentaires.
93. Avantages:
Manipulation aisée.
Temps de prise rapide.
Matériau rigide.
Adaptation marginale acceptable.
Facile à polir.
Insoluble dans les fluides buccaux.
Bien toléré dans le milieu buccal.
Ne provoque pas d’élévation thermique lors de sa prise.
Bonne résistance mécanique à l’écrasement.
Avantages et inconvénients des amalgames
dentaires
94. Inconvénients:
Il peut être toxique.
Cassant sous une faible épaisseur.
Corrodable.
Phénomène de ternissement.
Conducteur thermique.
Il a un coefficient de dilatation thermique élevé.
Inesthétique.
Difficile à déposer.
N’adhère pas aux parois dentinaires de la cavité.
95. Indications et contre indications
Indications:
• Cl I, II et cl V des prémolaires et molaires.
• Cavités complexes des dent postérieures .
• Obturations à rétro.
Contre indications:
• Cl III , IV et cl V antérieures.
• reconstitutions complexes pour dents antérieures.
• Cavités à parois minces et fragiles .
• Bimétallisme.
96. Étapes cliniques de manipulation de
l’amalgame.
Le curetage dentinaire, les thérapeutiques pulpo-
dentinaires ainsi que la mise en forme cavitaire sont
réalisés.
• Isolement du champs opératoire.
• La mise en place d’un fond protecteur à base
d’oxyde de zinc eugénol est impérative dans le cas
de dents pulpées.
• Dans le cas de dents dépulpées un fond plat
stabilisateur est réalisé à base d’oxyde de zinc
eugénol.
• La mise en place d’une matrice et d’un cône de bois
dans le cas d’une cl II ou d’une bague de cuivre
dans la cas d’une reconstitution complexe.
97. Celles-ci permettent de:
Reconstituer l’anatomie de la dent;
Rétablir le point de contact;
L’adaptation exacte de l’amalgame au bord gingival;
• la trituration de l’amalgame: peut être manuelle ou
mécanique.
La trituration manuelle: se fait avec mortier et pilon.
Cette technique est pratiquement abondonnée.
La trituration mécanique: se fait amalgamateurs
(vibreurs automatiques), en utilisant des capsules
d’amalgame prédosées.
98. L’intérêt de cette technique réside dans sa rapidité.
Elle permet l’obtention d’un mélange correct brillant
et homogène qui optimise le temps de travail, les
propriétés mécaniques et diminue le fluage et les
variations dimensionnelles.
• Le transport de l’amalgame dans la cavité, pour
cela, on utilise des portes amalgames.
Le porte amalgame est une sorte de seringue
terminée par un embout emporte-pièce.
• La condensation de l’amalgame: peut être manuelle
ou mécanique.
la condensation manuelle: avec des fouloirs plats et
striés.
99. La condensation mécanique: aux ultrasons.
Cette technique est à proscrire, elle entraîne la
libération des vapeurs de mercure.
La condensation a pour objectif:
- D’obtenir une meilleure adaptation marginale sur
tout le pourtour de la cavité favorisant la rétention
de la restauration et réduisant les défauts
marginaux périphériques.
- D’améliorer l’homogénéisation des différents
apports et réduit les défauts à l’intérieur du
matériau augmentant la résistance de l’ensemble
de la restauration.
- D’éliminer l’excès de mercure; en effet, un excès de
mercure compromet la résistance et favorise le
fluage à la corrosion et les variations
dimensionnelles.
100. • L’opération transport/condensation de l’amalgame
sera progressive et répétée jusqu’au remplissage
total de la cavité.
• La préscuplture de l’amalgame: se fait à l’aide de
spatules tranchantes et aiguisées.
Elle a pour but d’éliminer l’excès d’amalgame sur le
pourtour de la cavité et de donner la forme
appropriée à l’obturation.
• Le brunissage de la surface de l’obturation: se fait à
l’aide d’un brunissoir (instrument manuel à bout
lisse et arrondi en forme d’olive).
Il a pour objectif:
- D’améliorer l’état de surface et l’adaptation
marginale optimale de la restauration.
101. - Obtenir une continuité parfaite entre les tissus
dentaires et le matériau d’obturation.
• Dépose du porte matrice et de la matrice de 3 à 4
min après la préscuplture.
• Vérification de l’occlusion.
• De 24h à 48h après la mise en place de
l’amalgame:
• Dépose de la bague en cuivre.
• Sculpture de l’amalgame.
• Le polissage: consiste à adoucir l’amalgame
jusqu’à ce que sa surface réfléchisse la lumière.
Les meulettes en caoutchouc et les brossettes avec
de la ponce permettent d’éliminer les imperfections
102. les plus grosses et les rayures.
Les cupules en caoutchouc enduites d’une pâte à
polir à l’alumine et les gommes permettent de faire
briller la surface de l’obturation.
Les faces proximales sont polies à l’aide de disques
abrasifs.
Le polissage a pour objectif:
- De diminuer la rugosité de surface pour éviter la
rétention et l ’accumulation de plaque.
- Il permet à la restauration de mieux résister à la
corrosion.
• Le lustrage se fait à l’aide de brossettes.
• Vérification de l’occlusion.
103. Amalgame « non poli » Amalgame « poli » non lustré.
Photos des prs Sid/ Kaidi
105. Les alliages au gallium:
Ont été proposés en 1931.
Ces alliages sont obtenus par la réaction d’un
eutectique gallium-indium sur une poudre dont la
composition est proche de celle d’un amalgame.
Les phases obtenues après réaction de prise sont
essentiellement la phase AgIn qui remplit le rôle de
matrice et la phase CuGa qui siège à la périphérie
des particules non entièrement réagies.
Cette dernière phase est particulièrement corrodable,
ce qui contre-indique aujourd’hui l’utilisation de ces
matériaux.
Alternative aux amalgames
106. CONCLUSION :
Les amalgames dentaires ont sensiblement évolué
durant les dernières années, les formules non
gamma2 apportent un progrès considérable dans
le domaine des propriétés mécaniques et de la
résistance à la dégradation dans le milieu buccal.
On peut conclure que l’amalgame n’est pas un
matériau difficile à manipuler mais plutôt un
matériau exigent.
Il faut noter que toutes les étapes de sa réalisation
doivent être convenablement appliquées.